Trois enfants de djihadistes français rapatriés d'Irak

Le père de famille a perdu la vie lors des combats à Mossoul en 2015.
Le père de famille a perdu la vie lors des combats à Mossoul en 2015. © SAFIN HAMED / AFP
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avec AFP
La mère et le plus jeune de ses enfants sont restés sur place, tandis que le père est mort à Mossoul.

Trois enfants, âgés de 3 à 8 ans, d'un couple de djihadistes français partis en Irak rejoindre l'organisation État islamique ont été rapatriés mais leur mère et son plus jeune enfant de moins d'un an sont restés sur place. "Ce retour est le fruit du dialogue qui s'est intensifié ces derniers mois avec le Quai d'Orsay et la Croix-Rouge. Nous restons très vigilants sur la situation de Melina et de son quatrième enfant", ont déclaré les avocats de la mère Me William Bourdon et Me Vincent Brengarth, confirmant une information de France Inter.

Selon France Inter, les enfants sont arrivés à Roissy le 18 décembre. Ils ont été confiés à l'aide sociale en Seine-Saint-Denis et placés dans des familles d'accueil. Leurs grands-parents maternels vont demander un droit de visite.

Le père est mort à Mossoul. Cette famille a été capturée en juillet lors de la reprise de Mossoul à l'EI. Le père est mort au cours du siège de la ville. Originaire de Seine-et-Marne, il était parti avec sa famille en 2015 pour l'Irak. Selon des informations du journal Le Monde publiées en juillet, la mère de famille avait affirmé que son mari "ne voulait pas être un combattant" et qu'il "ne faisait rien dans l'EI".

D'après les services de renseignement français, "quelques dizaines" d'adultes français, combattants fjihadistes ou leurs épouses capturés au fil de la débâcle territoriale du groupe État Islamique (EI), se trouvent actuellement dans des camps ou des prisons en Irak et en Syrie. La plupart seraient des femmes accompagnées de leurs enfants. En novembre, le président Emmanuel Macron avait indiqué que le sort de ces femmes et enfants serait examiné au "cas par cas, en fonction des situations".