Trois morts, deux blessés graves et plusieurs agressions violentes, voilà ce dont est accusé le jeune homme de 23 ans hospitalisé d'office en établissement psychiatrique dès son arrestation lundi. Effondrée, sa famille, interrogée par Le Parisien, reconnaît qu'il n'allait pas bien les jours précédents, parce qu'il "entendait des voix".
Il entendait des voix. "Il a toujours eu un côté parano, mais depuis sa sortie de prison, il était vraiment bizarre", reconnaît sa soeur de 18 ans. "Il nous disait qu'il y avait des esprits dans la maison." C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il aurait quitté le domicile familial de Beauvais (dans l'Oise), le jour de Noël. "Il est sorti dimanche matin en disant qu'il partait en train à Paris. Que la maison était mauvaise pour lui car il entendait des voix", raconte le père du jeune homme.
Un mal-être visible. S'il n'a pas laissé de souvenirs particuliers dans le club de foot dans lequel il jouait ces deux dernières années, la famille du jeune homme était consciente de ses troubles. "Il avait déjà eu des accès de violence." D'ailleurs son père avait détecté son mal-être. "Ces derniers jours, mon fils n'allait pas bien. J'ai parlé avec lui pour l'emmener chez un médecin. Mais il me disait qu'il voulait y aller seul."
Trois meurtres et deux agressions graves. L'homme est soupçonné d'avoir tué trois personnes dans deux villages de la Drôme au cours de la nuit de dimanche à lundi, avant d'agresser à l'arme blanche trois autres personnes dans le Vaucluse lundi matin. Le suspect a finalement été interpellé lundi à la gare TGV d'Avignon. Il était en cours de transfert vers Valence lundi après-midi.