Les étudiants de Tolbiac ont manifesté vendredi soir après l'évacuation de la fac. 1:26
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, édité par C.L , modifié à
Malgré l'évacuation de l'université de Tolbiac vendredi, les étudiants qui occupaient les amphis restent combatifs et veulent s'allier aux cheminots pour se faire entendre.

L’université de Tolbiac, occupée depuis plus de trois semaines par des étudiants, a été évacuée par les forces de l’ordre vendredi matin. Dans la soirée, de nouvelles manifestations ont eu lieu dans le calme devant la fac. Désormais, les étudiants, toujours opposés à la réforme de l'accès à l'université, réfléchissent à l’après, aux façons de faire évoluer leur combat.

"On ne va pas rentrer chez nous". Devant un cordon de CRS qui bloque l’entrée de la fac, ils échangent, passent des coups de fil aux leaders de la contestation dans les autres universités. Martin est en 4ème année d’économie et de sciences sociales à Tolbiac. Il est déçu par l'évacuation mais pas abattu : "On ne va pas rentrer chez nous, dormir et arrêter la lutte parce qu'ils ont repris Tolbiac, ce serait ridicule. Ce sera pareil avec toutes les universités". "Si on ne va pas dans les amphis, on ira dans les gares. Si on ne va pas dans les gares, on ira dans les bureaux de Poste. L'évacuation ne changera rien du tout ! C'est juste un symbole qu'ils ont pris, on en construira d'autres", assure l'étudiant.

 

Et le symbole dont ils rêvent tous, c’est la fameuse "convergence des luttes" avec les travailleurs. Des cheminots ont justement rejoint les étudiants qui manifestaient devant Tolbiac vendredi soir. Un soutien qui donne des idées à Arthur, étudiant en histoire contemporaine : "On ne va pas se laisser abattre. On va penser à une manifestation mardi, date de grève des cheminots. L'idée c'est de répondre dans la rue en étant nombreux dans les manifestations". "Peu importe la manière, le combat va continuer", jure un autre étudiant. Certes la fac de Tolbiac est tombée, mais tous promettent de poursuivre le mouvement.