Sean, Fatima, Yanis... les victimes du tueur de Nice

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avec AFP , modifié à
PORTRAITS - Grâce au travail réalisé par l'Agence France Presse (AFP), les portraits de 84 vies fauchées, jeudi soir, sur la Promenade des Anglais, commencent à s'esquisser.

Ils étaient de passage, en vacances, Niçois ou étrangers... Parmi eux, un commissaire de police, des familles, des retraités, mais aussi dix enfants et adolescents. Grâce au travail réalisé par l'Agence France Presse (AFP), les portraits des 84 vies fauchées, le 14-Juillet, sur la Promenade des Anglais lors de l'attentat revendiqué par l'Etat islamique, peuvent s'esquisser. 

Parmi les 84 victimes, trente-huit victimes viennent de 19 pays : Algérie, Allemagne, Arménie, Belgique, Brésil, Estonie, Etats-Unis, Géorgie, Italie, Kazakhstan, Madagascar, Maroc, Pologne, Roumanie, Russie, Suisse, Tunisie, Turquie et Ukraine. Nous vous racontons qui étaient ces Niçois, touristes ou vacanciers, dont le destin a croisé la route du tueur au camion :

Yannis C, 4 ans, enfant niçois. Après le feu d'artifice, alors que la famille regagnait sa voiture, ce petit garçon de "quatre ans et demi" a été percuté alors qu'il "faisait le fou avec ses copains", a confié son père au Parisien. Mickaël C. décrit un petit garçon "filou, qui savait mener son monde", et sort de sa poche une photo de son fils, souriant, pistolet à eau à la main sur la plage de la Promenade des Anglais. "Sa passion c'était de lancer des galets à la mer, parfois même sur les gens", se remémore son père. 

Olfa B.  S. K., tunisienne de 31 ans et son petite garçon, Killian, 4 ans. La jeune Tunisienne de 31 ans était installée à Lyon. Selon le ministère tunisien des Affaires étrangères, elle se trouvait avec son fils de quatre ans, Killian, lors de l'attentat. Le décès du petit garçon a été confirmé samedi à son père Tahar, qui le recherchait activement depuis la nuit du drame. "Il était vif. C'était une petite bouille toujours en train de rigoler. Il savait ce qu'il voulait. C'était un gamin joyeux, capricieux aussi", a confié Patricia Patapate, une amie, à Nice-Matin. Une cagnotte en ligne a été lancée par son entourage "pour aider le papa Tahar", et avait déjà récolté plus de 17.000 euros. 

Linda C. S., 54 ans, touriste suisse. Cette inspectrice des douanes se trouvait en vacances sur la Côte d'Azur avec son mari Gilles, un Français qui a survécu l'attentat, selon la mairie d'Agno (Tessin, sud), ville dont elle était originaire. Le couple n'avait pas d'enfants.

Fatima C., Marocaine de 62 ans habitant Nice, mère au foyer de sept enfants. "Une femme très pieuse, une personne magnifique, attentionnée autant avec ses enfants qu'avec les autres", selon l'associé d'un de ses fils interrogé par l'AFP. Portant le voile, elle "pratiquait un islam du juste milieu. Un vrai islam (...), pas celui des terroristes", a confié son fils Hamza à l'Express.

Après le drame, la Promenade des Anglais, où a eu lieu l'attaque meurtrière jeudi, a été largement fleurie en hommage aux victimes. (Crédit AFP)

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Sean C., 51 ans, touriste américain. Ce père de famille du Texas, salarié d'une société informatique, a été tué avec son fils Brodie, âgé de 11 ans. Selon le quotidien texan American-Statesman, les Copeland passaient des vacances en famille à Nice, après avoir visité Pampelune et Barcelone, en Espagne. Le club de baseball Hill Country, à Austin, dans lequel jouait Brodie, a posté une photo du jeune garçon sur la plage de Nice, envoyée quelques heures avant l'attentat, avec ce commentaire : "Personne ne mérite ce type de destin, surtout pas une famille aussi formidable."

Emmanuel G., 48 ans, commissaire de police. Numéro 2 de la police aux frontières (PAF) des Alpes maritimes, en charge notamment de la gestion policière de l'aéroport de Nice Côte d'Azur, il n'était pas en service au moment de l'accident, selon une source policière. Selon le Point, il était venu assister au feu d'artifice avec sa compagne, elle-même commissaire de police, et la fille de cette dernière, quand il a été fauché par le camion.

Bilal L., un Tunisien né en 1987, originaire de la ville de Kasserine, dans le centre-ouest du pays. Le ministère des Affaires étrangères tunisien a annoncé son décès dans un communiqué publié sur Facebook. D'après Le Monde, il se trouvait en compagnie de son grand frère Walid lorsque le camion a surgi. Son frère, indemne, a veillé son corps toute la nuit.

Robert M. 60 ans, était président et entraîneur du club d'athlétisme de Marcigny en Saône-et-Loire, dont il était originaire. Marié et père d'une fille, il devait assister vendredi à un meeting d'athlétisme à Monaco avec d'autres membres de son club, sortis indemnes de l'attaque. Le maire de Marcigny, Louis Poncet, décrit "un homme très dévoué, qui portait les valeurs du sport et qui les inculquait à tous les enfants qu'il entourait. Il a porté notre petit club d'athlétisme à un haut niveau".

Michaël P., 28 ans, professeur d'économie au lycée privé des Récollet à Longwy, en Meurthe-et-Moselle. Il est mort sur la Promenade des Anglais aux côtés de sa mère, Véronique L., une assistante maternelle de 55 ans, et de ses grands-parents François (un ancien artisan-chauffagiste) et Christiane L., 82 et 78 ans. C'était "une famille estimée, connue, impliquée dans la vie associative ", selon Gérard Didelot, le maire d'Herserange, -localité de la banlieue de Longwy où ils habitaient-, interrogé par France Bleu.

Viktoria S., 20 ans, touriste russe. La jeune fille étudiait à l'Université des Finances auprès du gouvernement russe, à Moscou, a indiqué l'établissement dans un communiqué. Elle se trouvait à Nice en vacances avec une amie, étudiante dans la même université. Cette dernière a été blessée aux jambes "sans que son pronostic vital ne soit engagé", d'après le site russe Novosti-24.

Mohamed T., un quinquagénaire tunisien, originaire de Béja (nord du pays), qui travaillait comme mécanicien à Nice, selon le ministère tunisien des Affaires étrangères.

David B., 44 ans, pisciculteur. Originaire de Nérondes, dans le Cher, ce père d'une jeune fille de 21 ans s'était installé dans les Alpes-Maritimes à Roquebillière avec sa nouvelle compagne, légèrement blessée dans l'attentat. Il était par ailleurs le fils du premier adjoint au maire de Nérondes. "C'est une famille qu'on connaît bien", a confirméle maire de cette commune de 1.600 habitants, Roland Gilber. "Tout le monde est sous le choc, je n'ai pas de mot".

Olfa B., jeune Tunisienne née en 1985, installée à Lyon. Selon le ministère tunisien des Affaires étrangères, elle se trouvait avec son fils de quatre ans lorsque l'attentat a eu lieu. Le petit garçon, prénommé Kylian, est porté disparu. "J'ai appelé partout, les commissariats, les hôpitaux, sur Facebook. Ca fait 48 heures que je cherche. Ma femme est morte, mon fils il est où?", a confié le père de l'enfant, en état de détresse.

François et Christiane L., 82 et 78 ans. Cet ancien artisan-chauffagiste et son épouse, installés en Lorraine, sont décédés avec leur petit-fils Michaël P., leur fille Véronique L., mais aussi les beaux-parents de Véronique. C'était "une famille estimée, connue, impliquée dans la vie associative ", a déclaré Gérard Didelot, maire d'Herserange, localité de la banlieue de Longwy où ils vivaient.

Véronique L., 55 ans, assistante maternelle. Originaire de Meurthe-et-Moselle, cette femme décrite comme pleine de vie par son entourage est morte aux côtés de son fils Michaël P. et de ses parents (François et Christiane L.). Son mari Christophe, ancien président du club de rugby de Longwy, a également perdu dans l'attentat son père et sa mère (Gisèle et Germain Lion).

Gisèle et Germain L., 68 et 63 ans. Installés à Bram, dans l'Aude, ces retraités étaient venus à Nice pour passer des vacances avec leur fils Christophe, a indiqué à l'AFP la mairie de cette commune de 3.000 habitants. Le soir du drame, ils se trouvaient aux côtés de leur fils Christophe et de la famille de son épouse, elle aussi décédée.

Lundi midi, quelque 42.000 personnes se sont retrouvées sur la Promenade des Anglais pour se recueillir en silence durant une minute. 

Igor C., 47 ans. Ce Belge, d'origine russe était un ancien militaire de l'armée soviétique. Ce père de quatre enfants vivait à Nice depuis quelques mois, a indiqué à l'AFP Andrey Eliseev, l'archiprêtre de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice. "C'était un homme pieux, qui était très positif."

Magdalena et Marzena C., 21 et 20 ans. Les deux sœurs de nationalité polonaises étaient en vacances à Nice avec leurs deux autres sœurs qui ont survécu, a indiqué à l'AFP le Père Jan Antol, curé de leur paroisse à Krzyszkowice un village de 2.100 habitants dans le sud de la Pologne. "Elles étaient formidables, très appréciées. Elles aidaient leur père depuis qu'il était veuf. Leur mère est morte il y a quatre ans", a dit le Père Antol, ajoutant que leur père était "traumatisé". 

Roman E., 56 ans. L'homme d'affaires géorgien d'origine arménienne vivait en Belgique. "C'était un homme très intelligent, dans tous les domaines, intéressé par l'histoire, la politique ... C'était utile et intéressant de discuter avec lui", se souvient l'archiprêtre de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice, Andrey Eliseev. 

Natalia O., la cinquantaine. Cette Kazakhe d'origine russe résidait en Belgique. Enseignante à l'école paroissiale d'Anvers, elle avait deux filles, dont l'une vivait à Nice. Philologue de formation, "Natalia était une femme très intelligente et gentille, très bonne, très croyante", selon l'archiprêtre de la cathédrale Saint-Nicolas de Nice, Andrey Eliseev.

Mino R., 31 ans. Installée dans la région niçoise depuis 12 ans, cette mère de famille originaire de Madagascar était venue assister au feu d'artifice avec ses deux enfants, âgés de quatre et six ans. "Tous deux ont survécu", a précisé à l'AFP un proche de la victime, qui précise que la jeune femme, assistante de direction, était une personne "joyeuse" et "très impliquée au sein de la communauté malgache de Nice".

Zahia R., 72 ans. Originaire de Constantine, à l'Est de l'Algérie, la retraitée était en visite à Nice chez sa fille, selon les autorités algériennes. Sa fille et son petit-fils, présents aux côtés de la septuagénaire pour le feu d'artifice, ont échappé de peu à la mort, selon des médias algériens: quelques secondes avant le passage du camion, le petit garçon aurait en effet échappé à la vigilance de sa mère, qui aurait couru pour le rattraper, s'éloignant ainsi du lieu de l'accident.

Laurence T., 49 ans, Yanis, 7 ans et Léana, 2 ans. Cette Française mariée à un Algérien originaire de Khenchela, a été tuée avec ses deux petits-enfants, Yanis et Léana, venus lui rendre visite pour les vacances, a indiqué le ministère algérien des Affaires étrangères. Cette Niçoise, employée de cuisine scolaire, avait selon Le Parisien rencontré son mari alors qu'il travaillait dans un piano-bar de la Promenade des Anglais. Elle s'était convertie à l'islam pour l'épouser.

Amie V., 12 ans. Elle est la fille d'un journaliste du magazine Ressources. Ce magazine, basé à Nice, a annoncé sur sa page Facebook la mort de l'adolescente: "Toute notre équipe est sous le choc. Les mots dont nous sommes censés être les spécialistes sont soudain vidés de sens".

Christine F., 67 ans, et son compagnon Hugues M., 49 ans. Ils étaient venus en famille de Puget-sur-Argens (Var). La fille de Christine, Caroline V., 44 ans, a été blessée, son fils cadet, 14 ans, est hospitalisé dans un état critique à Nice, l'aîné André, 17 ans, est porté disparu, de même que son oncle Bruno V., a indiqué Edith Blondel, adjointe au maire de Puget-sur-Argens.

C'est une "Prom'" noire de monde qui a rendu hommage aux victimes lors de la minute de silence respectée sur tout le territoire français. (Crédit AFP) 

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Myriam B., 29 ans, et sa mère Léa M., 68 ans. Cette jeune avocate niçoise était venue en compagnie de sa mère. "Elle plaidait chacun de ses dossiers avec talent et avec passion. Elle avait toujours le sourire et jamais je ne l'ai vue s'emporter avec un confrère, sauf à la barre, lorsque les intérêts de son client étaient en jeu", a témoigné le bâtonnier de Nice Jacques Randon, qui a confirmé son décès.

Aldjia B., 42 ans. Cette mère de quatre enfants, Algérienne née à Sétif, était venue assister au feu d'artifice avec ses proches. "Elle voulait prendre une glace sur la Promenade", a dit à Nice Matin sa sœur Celoua, 28 ans.

Odile C., sa mère Jocelyne C., et son mari Mathias B. Ce couple d'enseignants, installé à Nice, était venu assister au feu d'artifice avec leurs trois enfants, mais aussi les parents et la sœur d'Odile, selon Nice Matin. La mère d'Odile, Jocelyne C., est elle aussi décédée dans l'attentat, selon des proches contactés par l'AFP. L'établissement dans lequel travaillait Mathias, un collège privé de Nice, lui a rendu hommage sur son site internet, décrivant un enseignant "très investi et très apprécié" de ses collègues et de ses élèves.

Rachel E., 39 ans. Cette mère de deux enfants domiciliée à Cessieu, en Isère, était secrétaire et "impliquée dans les activités sportives de la commune", a indiqué André Annequin, adjoint au maire. Son mari, blessé dans l'attaque, est sorti de l'hôpital dimanche. Leur fils de 12 ans a été légèrement blessé jeudi, tandis que leur fille de six ans est indemne.

Narine G., 34 ans, de nationalité arménienne. Mariée et mère d'un enfant de deux ans, elle avait déménagé avec son mari récemment à Nice, selon le ministère des Affaires étrangères arménien.

Silan A., 19 ans, Selma A., 18 ans, et Saskia S., 29 ans, de nationalité allemande. Silan, lycéenne berlinoise d'origine turque, faisait partie d'un voyage scolaire dans le sud-est de la France. Elle était en compagnie de sa meilleure amie, Selma, qui est également décédée. Les deux jeunes filles étaient "inséparables", selon le frère aîné de Silan, qui faisait partie d'une famille de huit enfants. "Silan voulait absolument passer son bac et changer le monde", a déclaré Harun, 33 ans, au journal Bild am Sonntag. "Elle voulait devenir médecin ou scientifique. Elle était studieuse, elle lisait beaucoup, surtout des livres japonais".

A leurs côtés, une enseignante qui accompagnait le groupe, Saskia, a également été tuée. La jeune femme avait étudié la littérature allemande, l'histoire et les sciences politiques à Bayreuth et Bamberg en Bavière (sud de l'Allemagne), avant d'enseigner l'allemand à Berlin, selon sa grand-mère interrogée par le quotidien Bild.

Rémédios B., 25 ans, et son fils Joseph, 7 ans. Cette Niçoise de 25 ans est morte près de Joseph, son petit garçon de 7 ans. Elle était descendue sur la Prom' avec sa mère et ses deux plus jeunes filles, puis son mari les avait rejoints pour le feu d'artifice, selon Paris-Match. 

Mykhalo B., 22 ans, étudiant ukrainien. Surnommé Misha, cet étudiant ukrainien de 22 ans, poursuivait des études de commerce à l'université canadienne MacEwan, à Edmonton. Il était présent à Nice dans le cadre d'un programme d'échange estival de trois semaines mené par le European Innovation Academy, en compagnie de quatre autres étudiants de MacEwan et un enseignant, selon le site de l'Université. L'ambassade d'Ukraine à Paris a confirmé sa mort. 

Alina B., 27 ans, de nationalité russe. Russe de 27 ans, Alina B. était étudiante à Perpignan. Elle s'était rendu à Nice pour passer le weekend avec une amie, blessée lors de l'attentat, selon l'université de Perpignan. "Puisse-t-elle reposer en paix et rester auprès de nos cœurs et nos esprits", a déclaré sur Facebook Raymond Brunet, président de l'Institut d'administration des entreprises, où elle étudiait.

Laura B., 13 ans. La jeune fille était originaire de Nice. "J'ai perdu ma fille jumelle", a dit son père, Jacques, à BFMTV. "Elle ressemble comme deux gouttes d'eau à sa sœur. Quand je la verrai, j'aurai l'impression de la voir", a-t-il ajouté des larmes dans la voix.

Céline et Adib B., 46 ans et 51 ans. A  51 ans, Adib se déplaçait en fauteuil roulant et était comptable dans une institution accueillant des travailleurs handicapés près de Grenoble. Sa femme Céline, 46 ans, est également décédée. Les deux enfants du couple, Laurie, 17 ans, et Mathieu, 21 ans, ont survécu à l'attentat, a appris l'AFP de la mairie de Beaucroissant (Isère), où habite la famille. 

Linda C. S., 54 ans, touriste suisse. Cette inspectrice des douanes se trouvait en vacances sur la Côte d'Azur avec son mari Gilles, un Français qui a survécu à l'attentat, selon la mairie d'Agno (canton du Tessin, en Suisse), ville dont elle était originaire. Le couple n'avait pas d'enfant.

Mario C., 90 ans, Maria Grazia A., 79 ans, Angelo d'A., 71 ans, et Gianna M., 68 ans. Selon le quotidien italien Blitz, Mario C. avait un appartement secondaire à Nice où il séjournait avec sa compagne, Maria Grazia A. Veufs tous les deux, ils s'étaient connus sur le tard. Ils étaient là avec un couple d'amis, également tués dans l'attentat : Angelo d'A. et Gianna M., de Voghera, près de Pavie (nord-ouest). Ce couple avait également un appartement à Nice et était venu fêter le départ à la retraite d'Angelo, ancien cadre dans l'industrie, selon des médias italiens.

Stéphanie C., 43 ans. Cette quadragénaire niçoise travaillait dans un casino de Cannes. Elle était "très appréciée, portant la joie de vivre", selon ses collègues cités par Nice-Matin.

Hervé C., 43 ans. Caporal-chef dans un régiment d'artillerie de Marine du Var, Hervé C. était un "petit homme vaillant et courageux […]. Il laisse un vide immense dans nos cœurs", a témoigné un de ses amis sur les réseaux sociaux.

Cristian C., 34 ans. Ce touriste roumain était en vacances à Nice avec sa femme et leur fils de sept ans, gravement blessés mais hors de danger, a affirmé l'ambassade de Roumanie à Paris en confirmant le décès. La famille habitait en Autriche depuis quelques années et Cristian avait insisté pour venir passer les vacances en France, malgré les craintes de sa femme quant à des attentats. Des membres de la famille venus de Roumanie ont aidé à l'identification, selon le ministère roumain des Affaires étrangères. 

Comme après les attentats de janvier et novembre 2015, fleurs et bougies sont déposés sur les lieux du drame à la mémoire des victimes. (Crédit AFP)

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Elisabeth Cristina de A. R., 31 ans et sa fille Kayla, 6 ans. Coiffeuse brésilienne, cette trentenaire était installée depuis 1998 à Yverdon-les-Bains dans le canton de Vaud en Suisse. Elle a péri avec Kayla, sa fille aînée de six ans, tandis que son conjoint sauvait leurs filles cadettes de quatre ans et huit mois, a raconté le quotidien helvétique Le Matin. "J'ai toujours l'image de la petite avant les vacances super souriante, elle nous manquera beaucoup", pouvait-on lire parmi les dizaines de messages de condoléances adressés à la famille sur Facebook. 

Lionel D., 70 ans, et Sylviane N.-R.-R., 79 ans. Ce couple vivait dans la région niçoise. Des sources concordantes ont confirmé leur mort. 

Christiane F., 67 ans, et Hugues M., 49 ans, Bruno V., 42 ans, et André R., 17 ans. Christiane F., une retraitée de 67 ans, et son compagnon Hugues M., ingénieur de 49 ans, étaient venus en famille de Puget-sur-Argens (Var). Le fils de Christiane, Bruno V., graphiste de 42 ans, est également mort, a confirmé à l'AFP Edith Blondeel, adjointe au maire de la commune.

La mort d'André R., lycéen de 17 ans, a été confirmée à l'AFP par le maire de Puget-sur-Argens, Paul Boudoube. André était le fils aîné de Caroline V., la sœur de Bruno, et fille de Christiane F.. Agée de 44 ans, Caroline V. a été blessée dans l'attentat et son fils cadet, âgé de 14 ans, est hospitalisé dans un état critique. 

Carla G., 48 ans, italienne. Carla G. était originaire de Piasco, dans le Piémont, et se trouvait à Nice avec son mari et sa fille, 14 ans, tous deux blessés. Son décès a été confirmé par le ministère italien des Affaires étrangères. Elle n'avait rien sur elle, ni documents ni téléphone, son sac ayant été perdu dans l'attentat. Un test ADN a été effectué sur son père pour faciliter l'identification, selon le quotidien La Repubblica.

Ludivine G., 25 ans, et son frère Ludovic R., 15 ans. Ludovic et sa sœur Ludivine étaient Niçois. Ils assistaient au feu d'artifice avec leur famille originaire de Guadeloupe et du Cap Vert. Ludovic "souffrait de symptômes similaires à l'autisme", a dit leur cousin au site Outre-Mer Première.                 

Françoise H., 55 ans, et Elouan, 12 ans. Françoise H., agée de 55 ans, et son fils Elouan, étaient originaires de Passy, en Haute-Savoie. Ils faisaient partie d'une famille comptant au total six enfants, dont deux, une fille de 14 ans et un garçon de 33 ans, ont été blessés. Selon la mairie, le père de famille est également dans un état critique. Elouan, qui jouait au hockey sur glace, était "un petit gamin mignon, sympa", a décrit Vicky Lorans, présidente du Hockey Club de Saint-Gervais. Françoise était professeur à l'institut médico-éducatif de Passy. 

Rickard Kruusberg, 21 ans, estonien. Le décès du jeune homme a été confirmé par l'école supérieure où il étudiait, à Tallinn en Estonie. Il participait à un programme d'échanges à Nice. "C'était un jeune homme talentueux qui était allé regarder les feux s'artifices avec ses camarades de l'European Innovation Academy", a déclaré le Premier ministre estonien Taavi Roivas. Ses amis l'ont décrit dans la presse comme intelligent, amical et ambitieux. Deux autres camarades de l'académie ont également été blessés dans l'attaque, selon une porte-parole du ministère estonien des Affaires étrangères.

Nicolas (Nick) Leslie, 20 ans, italo-américain. Etudiant italo-américain à l'Université de Californie à Berkeley, il était né d'un père américain et d'une mère italienne. Surfeur invétéré et amateur de plongée, il faisait partie d'un programme de cours d'été avec 84 autres étudiants. "C'est une nouvelle tragique, dévastatrice", a réagi l'institution en confirmant son identification. Trois autres étudiants participant au programme ont été blessés.

Des petits mots aussi sont laissés, en solidarité avec les proches des victimes. (Crédit AFP)

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Raymonde M., 77 ans. Née à Oran, cette Française de confession israélite a quitté l'Algérie après l'indépendance en 1962 avec son mari, pour débarquer à Nice, "où ils étaient repartis de zéro", a raconté à l'AFP sa nièce Karinne Bens Corsia. Pendant des décennies, le couple a ensuite tenu un bureau de tabac, boulevard Gambetta. "C'était une femme très aimée, très vive, très dynamique" et qui "avait la classe jusqu'aux bouts des ongles, elle ressemblait à Sophia Loren", a ajouté sa nièce. 

Raymonde M. était mère de deux garçons. Le décès de son mari il y a quelques années l'avait beaucoup affectée. "Elle recommençait à peine à reprendre goût à la vie, à voyager", toujours selon sa nièce. "Elle a été fauchée sur le coup" par le camion, tandis que sa soeur aînée, Claire, 83 ans, est dans le coma et a été amputée des deux jambes.

Fatima Marzouk, 43 ans, et Mehdi H., 13 ans. Fatima M., 43 ans, travaillait dans un hôtel à Monte-Carlo. Elle est morte sur la Promenade des Anglais aux côtés de son neveu Mehdi H., 13 ans, fils d'un arbitre de football niçois. La sœur jumelle de Mehdi a été grièvement blessée dans l'attentat, selon Gilles Ermani, président de la Commission des arbitres de la Côte d'Azur à la Fédération française de football.

Tatiana M., 61 ans, estonienne. Originaire du nord de l'Estonie, Tatiana M. vivait et travaillait à Nice avec son mari, selon les médias estoniens. Ses deux petites-filles les avaient rejoints pour les vacances. "Elle marchait avec ses petits-enfants sur la Promenade niçoise", a confirmé le Premier ministre estonien Taavi Roivas. Son mari et une des petites-filles sont hospitalisés, l'autre est indemne, selon les médias.

Camille M., 26 ans. Diplômée de Skema Business School, une école de commerce dont l'un des campus se trouve à Sophia Antipolis près de Nice, la jeune fille a travaillé trois ans dans la communication, puis est partie pour un long voyage en Amérique latine où elle s'est investie dans l'humanitaire. Un ami la décrit dans Le Figaro comme "une jeune femme pétillante, toujours souriante et prête pour l'aventure", très investie dans la vie associative.

Lyubov et Marina P., 59 et 33 ans, Silvia, 2 ans, de nationalité kazakhe. Lyubov P., sa fille Marina, et sa petite-fille Silvia (née en France) originaires de Pavlodar au Kazakhstan, ont péri dans l'attentat, a dit à l'AFP le consul Bolat Otegen. "Trois anges nous ont quittés", a confirmé une amie de Marina sur Facebook.

Laurence R., 46 ans. Cette artiste niçoise aux longs cheveux bruns, passionnée de photographie, avait créé une page Facebook, Seen in Nice, où elle postait ses plus beaux clichés. "Amoureuse de ma ville, je veux vous faire partager en images instantanées mes p'tits et grands bonheurs lors de mes déambulations", peut-on lire dans la description. "C'était une belle personne. Elle aimait la photo, la musique, c'était quelqu'un de très sensible", a décrit le père Yves-Marie Lequin, aumônier des artistes de Nice, confirmant son décès à l'AFP. 

Jacqueline W., 64 ans. Originaire de Limoges, elle avait quitté cette ville il y a quinze ans pour s'installer à Nice, puis à Toulon. Retraitée, elle avait travaillé dans la restauration puis dans un magasin de développement de photographies, selon Le Populaire.