Terrorisme : Les bracelets anti-intrusion débarquent dans les écoles

© THOMAS SAMSON / AFP
  • Copié
Nathalie Chevance et B.B
Encore en phase de test, le dispositif intéresse plusieurs communes soucieuses de la sécurité des élèves.

On connaissait les alarmes anti-incendie, voilà les alarmes anti intrusions dans les écoles ! Et c'est la ville d’Aix-en-Provence qui saute le pas, dans le contexte terroriste actuel. Depuis quelques jours, toutes les écoles primaires et maternelles sont dotées d'un nouveau dispositif, une sorte de bracelet mis à disposition du personnel enseignant qui déclenche une sirène.

C’est un gros bouton orange, une sorte de télécommande à disposition des enseignants pour déclencher l’alarme en cas d’intrusion. Le dispositif est directement relié à la police municipale, prévenue par SMS. Les professeurs peuvent soit poser le biper sur leur bureau, soit le porter sur eux et donc lancer l’alerte à distance s’il y a du danger.

"On peut très bien tomber sur un abruti ou un fada…" "C’est un bracelet que l’on peut porter autour du cou, du bras. Excusez-moi mais si quelqu’un enjambe et pénètre par infraction dans un établissement, moi je me dis, en tant que directrice ‘ou la la, y a un souci’, donc j’appuie sur le bouton. On peut très bien tomber sur un abruti ou un fada… Tous les moyens doivent être mis en place pour empêcher ou dissuader", explique Brigitte Devesa, ajointe à l’éducation.

"Je ne suis qu’à moitié convaincue". Sécurité maximale pour les enfants, c’est la position de la ville, qui a dépensé 107.000 euros pour 800 boitiers. Les enseignants et les parents découvrent le système, partagé entre scepticisme et soulagement : "oui, cela me rassure en tant que parent d’avoir des bracelets pour les enseignant pour la sécurité. Cela peut renforcer la psychose, certes, mais je pense que c’est quand même un plus", avance un papa. "Je ne sais pas si c’est efficace, mais la police, avant qu’elle ne vienne… Je ne suis qu’à moitié convaincue", ajoute une maman.

Le dispositif est actuellement testé mais d’après la ville d’Aix, plusieurs communes sont déjà intéressées par ce bip anti-intrusion.