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Alain Acco et A.D , modifié à
Les arrestations rapprochées de quatre adolescents qui envisageaient de commettre des attentas ont été possibles grâce notamment à une surveillance pointue des réseaux sociaux.

Un lourd bilan en très peu de temps : quatre arrestations en dix jours de quatre adolescents de 15 ans, qui s’apprêtaient, chacun de leur côté, à commettre des attentats. Cette cascade d'arrestations, qui s'ajoutent aux 35 arrestations récentes de mineurs déjà recensées, ne doit rien au hasard, ni à une coïncidence, ni à la loi des séries. 

Réseaux sociaux. Elles sont le résultat du travail de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de ses partenaires français et étrangers, et notamment de la surveillance méthodique et de plus en plus serrée des réseaux sociaux. Bien sûr, le ministre de l'Intérieur le répète assez souvent, les policiers français sont handicapés par le fait que la messagerie préférée des islamistes - Telegram - soit une messagerie cryptée, mais bien que cryptée, elle n'est pas forcément étanche, ni forcément fréquentée par des gens très prudents.

 

Le même contact. Les quatre adolescents arrêtés ces derniers jours à Paris et en proche banlieue ne s'étaient probablement jamais rencontrés physiquement mais ils fréquentaient les mêmes réseaux sur Internet. Ils ont tous été en contact avec le même donneur d'ordre, Rachid Kassim. C'est aussi lui qui avait téléguidé les attaques de Magnanville, de Saint-Etienne-du-Rouvray et de la voiture piégée de Notre-Dame

Ce djihadiste français, basé à Raqqa ou à Mossoul, comptait jusqu'alors près de 300 abonnés dans sa messagerie. C'est beaucoup, sans doute trop, pour assurer une véritable étanchéité. Il ne serait pas étonnant que les arrestations de ces derniers jours le pousse à fermer son compte, ou en tout cas à changer d'adresse.