Tensions à la Police aux frontières de Rennes : une mission envoyée de Paris

Des fonctionnaires de la PAF sont en burn-out, selon les syndicats. (image d'illustration)
Des fonctionnaires de la PAF sont en burn-out, selon les syndicats. (image d'illustration) © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Des fonctionnaires de la Police aux frontières du nord-ouest du pays sont en arrêt maladie en raison du "mauvais management" de deux responsables, selon les syndicats. 

Une mission de la Direction centrale de la Police aux frontières (PAF) se trouve depuis mardi à Rennes où les fonctionnaires se plaignent du "très mauvais management" local, sur fond d'augmentation de la charge de travail, a appris l'AFP mercredi de sources préfectorale et syndicale. "Des représentants de la direction centrale de la PAF rencontrent pendant deux jours le directeur de la direction zonale à Rennes ainsi que des représentants syndicaux", a indiqué la préfecture de la région Bretagne en soulignant que la rencontre "a été initiée par la direction centrale à Paris".

Des fonctionnaires en burn-out. "Le préfet suit attentivement la situation", a insisté la préfecture. C'est une "délégation de quatre personnes venue de la direction centrale pour parler de tout ce qui ne va pas depuis la nomination de deux responsables il y a deux ans", a confirmé Maxime Mettot, du syndicat Alliance."On travaille à flux tendu avec un management compliqué; il y a des collègues en burn-out", a-t-il déploré en précisant que quatre fonctionnaires sont actuellement en arrêt maladie. "Avec la hausse de l'immigration clandestine, on fait beaucoup de transport vers les aéroports, les tribunaux" et "avec le rétablissement du contrôle aux frontières il y a aussi plus de travail", a-t-il énuméré.

Le management de deux responsables pointé du doigt. David Leveau (SGP/FO) a dénoncé lui aussi "un très mauvais management" des deux responsables nommés il y a deux ans à la zone de défense Ouest qui comprend une vingtaine de départements dans les régions Bretagne, Normandie, Centre et Pays de la Loire. "Les collègues vivent sous le règne de la terreur. Il y en a qui sont en burn-out et quatre sont en arrêt maladie en ce moment", a-t-il dénoncé. "Cela fait un an qu'on dénonce la situation. On n'est pas là pour couper les têtes; ce qu'on veut c'est que nos collègues viennent travailler sans avoir la peur au ventre", a-t-il plaidé. Parlant des conditions de travail, le délégué a souligné qu'il y avait "de plus en plus de monde dans les Centres de rétention administrative" (CRA) où sont placés les immigrés en situation irrégulière avant leur éventuelle expulsion.