Temps de travail : nouvelle perquisition à la mairie de Marseille

La mairie de Marseille avait déjà été perquisitionnée le 30 janvier.
La mairie de Marseille avait déjà été perquisitionnée le 30 janvier. © BORIS HORVAT / AFP
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avec AFP
La mairie est visé par une enquête pour "faux, usage de faux, recel et détournement de fonds publics", portant sur le temps de travail des employés du Samu social.

Une nouvelle perquisition a eu lieu jeudi à la mairie de Marseille dans le cadre d'une enquête du parquet national financier sur le temps de travail des employés municipaux, a-t-on appris de sources concordantes, notamment auprès du PNF, confirmant une information de La Provence.

Cette perquisition était menée par la gendarmerie au sein de la Direction de gestion urbaine de proximité (DGUP) de la ville, dans les quartiers Nord. 

La ville se refuse à tout commentaire. Ouverte en janvier 2017 par le parquet de Marseille pour "faux, usage de faux, recel et détournement de fonds publics" et portant sur le temps de travail des employés du Samu social de la cité phocéenne, où un système de faux pointage aurait été mis en place, l'enquête préliminaire avait été transmise au PNF à l'automne 2017. Ces investigations auraient depuis été élargies au fonctionnement d'autres services municipaux, selon Mediapart et Marsactu, mais cela n'a jamais été officiellement confirmé par le PNF.

"L'enquête préliminaire se poursuit, et elle se poursuit normalement, mais nous ne ferons aucun autre commentaire, par souci de respecter la confidentialité des investigations", a déclaré Jean-Pierre Chanal, directeur général adjoint des services de la ville.

Le système était connu de la mairie, selon les employés. Dans le cadre de cette même enquête, une trentaine de gendarmes de la division délinquance économique et financière de la section de recherche de Marseille avaient perquisitionné la direction des ressources humaines et la direction informatique de la mairie le 30 janvier.

Cette enquête préliminaire fait suite au scandale entourant le Samu social marseillais, révélé par le Canard Enchaîné et Marsactu, et dans le cadre duquel près de 5 millions d'euros d'argent public auraient été détournés depuis 2010. Un système de faux pointage permettait apparemment à certains employés de gonfler le total de leurs heures travaillées. Les employés du Samu Social ont toujours maintenu que ce système, en vertu duquel ils travaillaient 10 à 12 jours par mois en moyenne, était parfaitement connu de la mairie.