Taxer les "passoires énergétiques" : "Ça va continuer à désespérer les bailleurs"

"Ça va continuer à désespérer les bailleurs", assure le directeur de président de Foncia.
"Ça va continuer à désespérer les bailleurs", assure le directeur de président de Foncia. © AFP
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Hadrien Bect édité par C.O.
Selon "Le Parisien", la création d'un "bonus-malus portant sur la fiscalité des bailleurs sur le modèle de ce qui existe déjà dans l'automobile", figure parmi les pistes à l'étude de Nicolas Hulot pour lutter contre les logements mal isolés.

Nicolas Hulot manie la carotte et le bâton face aux propriétaires pour lutter contre les logements mal isolés. Le ministre de la Transition énergétique souhaite taxer les mauvais élèves. La mise en place d'un système de bonus malus pour ceux qui louent un logement aurait été évoquée, rapporte mercredi Le Parisien, même si pour l'heure, rien n'a été arrêté.

Ça va désespérer les bailleurs. Mais cette évocation est suffisante pour inquiéter certains propriétaires. Pour François Davy, le président de l'agence immobilière Foncia, ces mesures pourraient mettre en danger le marché de la location : "Ça va continuer à désespérer les bailleurs. Ils ont eu la loi Alur, (qui encadrer les montants des loyers), ils se prennent la CSG. Et si votre logement est énergivore, on va vous taxer encore plus", déplore-t-il au micro d'Europe 1, jeudi.

"Il n'y aura plus de logements à louer". "Ce qui va se passer, c'est que les propriétaires vont vendre et il n'y aura plus de logements à louer", assure-t-il. "Toutes les mesures prisent actuellement apportent un risque majeur de désintérêt des investisseurs sur le logement".

"L'idée, c'est d'accompagner les propriétaires qui souhaitent faire des travaux par des dispositifs d'accompagnement, mais aussi de dire clairement que les propriétaires ont la responsabilité de faire des travaux", avait précisé mercredi Nicolas Hulot. "Il est bien entendu inenvisageable de retirer du marché de la location les passoires thermiques", quelque sept millions de logements en France, "car cela accentuerait le manque de logements qu'on connaît", avait ajouté son cabinet.