Tariq Ramadan dément des accusations de la presse suisse et porte plainte

Tariq Ramadan, 55 ans, est également visé par deux plaintes pour viol en France.
Tariq Ramadan, 55 ans, est également visé par deux plaintes pour viol en France. © SIA KAMBOU / AFP
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avec AFP , modifié à
Alors que quatre femmes, dont trois mineures, ont témoigné samedi contre Tariq Ramadan, ce dernier "dément catégoriquement" tout abus sexuel et dépose une plainte pour diffamation.

L'islamologue et théologien suisse controversé Tariq Ramadan a démenti lundi des accusations d'abus sexuels sur des mineures, publiées par un média suisse, et annoncé qu'il allait porter plainte pour diffamation.

Plainte contre X pour diffamation. "Des allégations anonymes ont été portées à Genève m'accusant d'avoir abusé de mineures il y a près de 25 ans. Je démens catégoriquement ces allégations et dépose aujourd'hui une plainte contre X pour diffamation", a déclaré Tariq Ramadan, dans un message en anglais sur son compte Twitter.

Visé par deux plaintes pour viol en France. Les autorités judiciaires du canton de Genève, contactées par l'AFP, n'ont pas fait de commentaire, ni sur les accusations portées contre ce professeur d'Études islamiques contemporaines à Oxford, en Grande-Bretagne, ni sur le dépôt d'une plainte. Tariq Ramadan, 55 ans, est visé par deux plaintes pour viol en France.

Les faits sont prescrits. La Tribune de Genève a publié samedi un long article consacré à quatre anciennes élèves de Tariq Ramadan lorsqu'il enseignait le français et la philosophie à Genève entre 1984 et 2004. Parmi ces 4 femmes, aujourd'hui mariées et mères de famille, trois ont avoué avoir cédé à "l'emprise psychologique" de leur professeur et avoir eu des relations sexuelles avec lui, l'une à 15 ans et les deux autres à 18 ans. La quatrième, qui avait 14 ans à l'époque, évoque le harcèlement auquel elle a dû faire face. La majorité sexuelle est de 16 ans en Suisse. Les faits, s'ils sont avérés, sont de toute façon prescrits. Le quotidien suisse a interrogé les responsables du Département de l'instruction publique des années 80 et 90, mais aucun ne se souvient de rumeur ou de dénonciation concernant ce professeur.