Tapie condamné à indemniser les ex-régisseurs de sa villa de Saint-Tropez

Bernard Tapie arguait que les contrats des régisseurs avaient été signés par le représentant des propriétaires officiels de la villa Mandala à Saint-Tropez.
Bernard Tapie arguait que les contrats des régisseurs avaient été signés par le représentant des propriétaires officiels de la villa Mandala à Saint-Tropez. © FRED DUFOUR / AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme d'affaires Bernard Tapie devra verser près de 100.000 euros à un couple de régisseurs de sa villa de Saint-Tropez, dans le Var, notamment pour "travail dissimulé". 

L'homme d'affaires Bernard Tapie a été condamné par le tribunal des prud'homme de Fréjus, dans le Var à indemniser, à hauteur de 48.000 euros chacun, un couple de régisseurs de sa villa de Saint-Tropez, dans le Var, a-t-on appris mardi auprès de l'avocat des plaignants.

Les faits remontent à l'été 2013. "Mes clients ont travaillé 7 jours sur 7, 12 heures par jour en juillet 2013, alors que Bernard Tapie leur promettait un gros salaire, engagement qu'il n'a pas respecté", a indiqué l'avocat du couple, Me Laurent Latapie, confirmant une information de Var Matin. Bernard Tapie a été condamné à verser à chacun des époux régisseurs 43.777,30 euros pour "travail dissimulé", 5.469,24 euros pour "heures supplémentaires impayées" et 1.500 euros pour "non-respect par l'employeur des règles relatives au repos quotidien et hebdomadaire", selon le jugement rendu le 5 juillet. 

Controverse sur les signataires du contrat. En défense, Bernard Tapie avait argué que les contrats avec les régisseurs avaient été signés non par lui mais par le représentant de la société anonyme South Real Estate Investment, propriétaire officielle de la villa Mandala à Saint-Tropez. Le tribunal a toutefois fait valoir que le couple de régisseurs avait été engagé pour garder la villa et "répondre aux besoins des occupants qui étaient les époux Tapie".

Une autre bataille judiciaire en cours. Condamné par la justice à rembourser 404 millions d'euros qui lui avaient été versés en 2008 par un tribunal arbitral dans son litige avec le Crédit lyonnais, Bernard Tapie a gagné un nouveau répit jeudi dernier avec le rejet, par le tribunal de commerce de Paris, d'une demande de liquidation judiciaire des sociétés que l'homme d'affaire a placées en procédure de sauvegarde, évitant ainsi toute saisie de ses biens, notamment l'hôtel de Cavoye à Paris, domicile des époux Tapie, la villa à Saint-Tropez et un hôtel particulier à Neuilly-sur-Seine.