Agression à la prison Osny : le détenu transféré au tribunal pour tentative d'assassinat

Le détenu a "sauté" sur un élève surveillant "avec une arme artisanale" et l'a "menacé pour essayer de sortir"
Le détenu a "sauté" sur un élève surveillant "avec une arme artisanale" et l'a "menacé pour essayer de sortir"
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avec AFP , modifié à
Le détenu de 23 ans, ayant de "multiples" antécédents judiciaires, a expliqué pendant sa garde à vue qu'il voulait changer de prison après des vols avant d'affirmer qu'il voulait tuer un surveillant et qu'il avait mûri longuement ce projet.

Le détenu qui a agressé mardi un surveillant de la maison d'arrêt d'Osny (Val d'Oise) avec une arme artisanale doit être transféré jeudi au tribunal de Pontoise en vue d'une mise en examen pour "tentative d'assassinat", a annoncé une source judiciaire.

Ouverture d'une information judiciaire. Le détenu, âgé de 23 ans, sera présenté dans la matinée au parquet de Pontoise qui doit ouvrir une information judiciaire pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique, tentative d'évasion avec arme et port d'armes prohibées", a précisé cette source.

Une tentative d'évasion. Mardi vers 7h30, lors d'un contrôle de cellule, le détenu a "sauté" sur un élève surveillant "avec une arme artisanale" et l'a "menacé pour essayer de sortir", avait rapporté l'administration pénitentiaire. Le surveillant a réussi à se dégager sans être blessé. Selon la source judiciaire, le détenu s'était rendu "sans résistance" après l'intervention des Eris (Équipes régionales d'intervention et de sécurité), chargés d'intervenir en milieu pénitentiaire.

Des motivations floues. Lors de sa garde à vue, il a dans un premier temps expliqué avoir ainsi agi car il avait été victime de "vols de 'cantines'" et "qu'il voulait changer de prison", a dit cette source. Il a ensuite indiqué "'avoir voulu tuer un surveillant, pour mieux comprendre pourquoi il se trouvait en prison', et avoir mûri ce projet, le temps de confectionner" deux armes artisanales retrouvées dans sa cellule, a poursuivi la source. "Faute de spécialiste disponible en cette période, il n'a pu faire l'objet d'un examen psychiatrique dans le temps de sa garde à vue", a-t-elle souligné.

Une condamnation confirmée en juillet. Le détenu, "sans profession" et ayant de "multiples" antécédents judiciaires, était incarcéré à Osny depuis le 13 mars, après une condamnation à quatre ans de prison pour "extorsions et vol aggravés en récidive", a précisé cette source. Sa condamnation venait d'être confirmée en appel le 18 juillet, a-t-elle ajouté.

Déjà une agression en septembre. Osny avait été le théâtre d'une agression de surveillants en septembre 2016, quand un détenu radicalisé, aux cris d'"Allah Akbar", avait blessé deux d'entre eux à l'aide d'un couteau artisanal fabriqué dans une pièce en métal de 15 centimètres. C'était la première action djihadiste fomentée en prison.