Strasbourg : une mère au sommet d'un échafaudage de 20 étages pour alerter sur le handicap

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avec AFP , modifié à
Une militante du Collectif citoyen handicap et mère d'un enfant autiste de 10 ans est montée mercredi matin sur un échafaudage à Strasbourg pour réclamer plus de moyens pour les personnes handicapés.

Une mère d'un enfant autiste a pris position mercredi matin au sommet d'un échafaudage sur le chantier de construction d'une tour d'une vingtaine d'étages à Strasbourg, déployant une banderole pour réclamer davantage de moyens pour les handicapés.

Policiers et pompiers présents pour intervenir. Marie Lettler, militante du Collectif citoyen handicap et mère d'un enfant autiste de 10 ans, est montée sur cet échafaudage vers 4h15 du matin. Police et pompiers étaient sur place vers 6h30 "pour porter secours et intervenir dans les meilleures conditions de sécurité pour cette personne", selon la police.

Plus de moyens sont réclamés. "Laissez-nous être des citoyens" et "AVS Ecole Accessibilité Loisir Emploi", revendique la banderole déployée sur cet échafaudage qui donne sur une place très passante. Le collectif proteste contre les conditions de recrutement des auxiliaires de vie scolaire (AVS) et l'opacité des décisions rendues par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). Le Collectif citoyen handicap a mené cette nouvelle action car depuis leur précédente opération le 19 septembre, "rien n'a bougé", a expliqué Estelle Hoffer. C'est elle qui était montée en haut d'une grue le 19 septembre.

Des revendications entendues. Restée cette fois au pied de l'immeuble, Estelle Hoffer a estimé que les engagements pris cette fois par l'académie de Strasbourg répondaient davantage à leurs attentes. "Il va être proposé à tous les élèves qui n'ont pas d'AVS des cours de soutien pour rattraper leur retard", a exposé cette maman d'un fils de 9 ans ayant besoin d'une auxiliaire en classe. "L'académie doit aussi normalement contacter dès aujourd'hui les inspecteurs, les parents et les écoles concernés pour leur expliquer la situation". Et elle compte bien "guetter de près deux ou trois écoles que je surveille, pour voir si des AVS sont effectivement nommés rapidement".

Mais concernant le temps de formation des AVS, ce problème doit être "traité à un niveau au-dessus, ce n'est pas du ressort de l'académie", a-t-elle convenu. "Mais qu'ils ne fassent pas comme le 19 septembre quand ils nous ont 'baladés', sinon on remonte".

Des actions répétées. Une première fois en 2017, et de nouveau le 19 septembre, Estelle Hoffer était montée à l'aube au sommet d'une grue à Strasbourg pour des revendications similaires. Cette deuxième action du mois de septembre avait été coordonnée avec deux autres mères de famille montées le même jour sur des grues à Lille. Les trois étaient redescendues de leur promontoire en début d'après-midi.