Soupçons d'escroquerie à Aulnay-sous-Bois : un frère de Théo mis en examen

Théo Luhaka avait été interpellé en même temps que son frère, mardi matin, ainsi que quatre autres personnes.
Théo Luhaka avait été interpellé en même temps que son frère, mardi matin, ainsi que quatre autres personnes. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP , modifié à
Mickaël Luhaka a été mis en examen jeudi dans une vaste affaire d'escroquerie aux aides publiques et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Bobigny.

Mickaël Luhaka, l'un des frères de Théo devenu un symbole de la lutte contre les violences policières après son interpellation en 2017, a été mis en examen jeudi dans une vaste affaire d'escroquerie aux aides publiques et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Bobigny. Il a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée au préjudice d'un organisme public, blanchiment, faux et usage de faux, travail dissimulé, a précisé le parquet. 

Théo avait été interpellé en même temps que lui, mardi matin, ainsi que quatre autres personnes. Tous les cinq ont été libérés mercredi soir mais "le juge d'instruction appréciera ultérieurement les suites à donner à leur garde à vue", avait précisé le parquet de Bobigny. La justice les soupçonne d'avoir détourné des centaines de milliers d'euros d'aides publiques octroyées dans le cadre du dispositif des "emplois d'avenir", mis en place par l'ex-chef de l'État, François Hollande, afin de permettre l'embauche de jeunes chômeurs non diplômés.

Une douzaine d'associations impliquées. L'affaire avait débuté en 2015, après un signalement de l'Inspection du travail. Elle implique une demi-douzaine d'associations se présentant comme des structures de médiation sportive pour les jeunes des quartiers, mais aussi des sociétés. Mickaël Luhaka était le gérant de la société au cœur de l'enquête, "Aulnay Events". D'importantes sommes d'argent ont transité par les comptes bancaires de plusieurs membres de la famille Luhaka, a détaillé une source proche de l'enquête.

L'enquête avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l'interpellation du 2 février 2017 au cours de laquelle Théo avait été grièvement blessé dans la zone anale par une matraque télescopique. Quatre policiers ont été mis en examen, dont l'un pour viol, dans cette affaire au retentissement national.