Dans une vidéo postée mardi sur le réseau social Snapchat, le blogueur Bassem Braiki recommandait aux personnes LGBT de "se soigner" en prenant "un Efferalgan à mélanger avec du cyanure".
Têtu rapporte que l'Amicale des Jeunes du Refuge a porté plainte auprès du Procureur de la République de Lyon contre le blogueur, l'accusant de tenir des propos homophobes. LCI précise que la plainte qualifie les propos de Bassem Braiki de "faits d'incitation à la haine et de discrimination". D'autres associations ont également saisi la justice, ajoute Ouest-France.
Avec l'association @stop_homophobie nous déposons plainte pour incitation à la haine en raison de l'orientation sexuelle et homophobie contre Bassem Braiki
— L'Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) 29 août 2018
Sa parole haineuse qui galvanise les foules ne peut rester impunie. Seule la justice peut stopper cet extrémiste homophobe. https://t.co/GdGxWMRHEc
Des "propos homophobes intolérables". Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti LGBT Frédéric Potier a pour sa part signalé au Procureur de la République de Paris des propos qu'il estime être "homophobes" et "intolérables".
Je signale au procureur de la République de Paris les propos homophobes intolérables tenus par le blogueur Bassem Braiki sur la base de l'art. 40 du code de procédure pénale. L’appel à la haine et à la violence raciale ou homophobe sont intolérables #TousUnisContreLaHainepic.twitter.com/bwShY1s1AR
— Frédéric Potier (@FPotier_Dilcrah) 30 août 2018
Une vidéo qui fait suite aux propos polémiques du pape. Publiée sous le pseudo BBR SIXNEUF2, la vidéo de Bassem Braiki s'inscrit dans le contexte de la polémique entourant les propos du pape, incitant les parents d'enfants homosexuels à recourir à la psychiatrie. Selon le blogueur, il faut "éradiquer ce phénomène : avant t'étais homo, tu vivais ça en cachette [...]". "Aujourd'hui vous voulez nous imposer des trucs, vous voulez que ça devienne normal. Et ben nous, on se battra bec et ongles pour la normalité", lâche-t-il.
Un homme déjà connu de la justice. Têtu rappelle que Bassem Braiki est déjà connu de la justice. Il a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour avoir agressé un homme handicapé, et à 1.000 euros d'amende pour insultes et menaces envers des supporters de l'Olympique lyonnais et des policiers. En février dernier, il avait également enjoint ses abonnés à l'aider à déloger une famille de Roms d'une maison qu'elle squattait.