Sœurs handicapées disparues : la mère mise en examen pour "délaissement de mineures"

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Des recherches ont été entreprises à Nérac pour retrouver les deux filles. © THIERRY BRETON / AFP
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avec AFP
La mère de deux sœurs handicapées, disparues depuis fin 2016, a été mise en examen vendredi, tandis que les deux enfants sont toujours introuvables.

La mère de deux filles polyhandicapées, disparues depuis plusieurs mois à Nérac, dans le Lot-et-Garonne, a été mise en examen vendredi soir pour "délaissement de mineures", a appris l'AFP de source proche du dossier. Elle a été présentée à un juge d'instruction au terme d'une garde à vue de 48 heures. La disparition des deux sœurs, âgées de 13 et 12 ans, avait été signalée fin avril 2017 au procureur de la République d'Agen par les services du département.

Les explications contradictoires de la mère. "Les deux mineures, présentant de lourds handicaps, ne fréquentaient plus, depuis le mois de décembre 2016, l'établissement spécialisé dans lequel elles étaient prises en charge quotidiennement", indiquait jeudi dans un communiqué la procureure de la République, Manuella Garnier. "Les vérifications réalisées par les gendarmes saisis par le Parquet permettaient de confirmer la disparition inquiétante des deux mineures. Les explications fournies par leur mère - une femme âgée de 50 ans - apparaissant contradictoires et n'ayant pas permis de localiser les deux fillettes, une information judiciaire était ouverte le 11 juillet 2017 sous la qualification de délaissement de mineures de 15 ans", précisait le communiqué.

Les fillettes envoyées au Maroc ? La mère, d'origine marocaine, élevait seule ses deux filles lourdement handicapées. Elle a assuré que les deux fillettes se trouvaient désormais au Maroc auprès d'une connaissance, des déclarations "corroborées par aucun élément d'enquête", selon le parquet. Placée en garde à vue mercredi après-midi, elle a maintenu cette version et n'a fourni "aucun élément permettant de localiser les enfants". Par ailleurs, selon des informations recueillies auprès du conseil départemental du Lot-et-Garonne, les deux fillettes avaient par le passé bénéficié d'une "mesure de protection de l'enfance de 2008 à 2012, mesure prescrite par l'autorité judiciaire". Les fouilles des enquêteurs à son domicile n'ont jusqu'à présent pas permis non plus de retrouver les deux fillettes.