SNCF : le conflit entre dans "15-20 jours décisifs", selon Laurent Berger

Laurent Berger assure que la CFDT est toujours "en désaccord avec les fondements de cette réforme" (image d'archives).
Laurent Berger assure que la CFDT est toujours "en désaccord avec les fondements de cette réforme" (image d'archives). © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
Le secrétaire général de la CFDT a assuré qu'une période décisive d'une quinzaine de jours s'ouvrait dans le conflit après que son syndicat a déposé 42 amendements. 

Une période de "15-20 jours décisifs" s'ouvre dans le conflit social autour de la réforme ferroviaire, a estimé mercredi Laurent Berger (CFDT), qui a soumis au Premier ministre 42 amendements qu'il veut voir introduire dans la loi.

42 amendements proposés. Interrogé sur franceinfo, Laurent Berger a estimé que le conflit entrait "dans une quinzaine de jours, 15-20 jours, décisifs", période pendant laquelle son syndicat "va continuer de discuter et de se mobiliser". La CFDT a proposé "42 amendements", qu'elle veut que le gouvernement "étudie" et "introduise dans la loi".

La centrale demande des "améliorations" pour les cheminots transférés à la concurrence - "possibilité de retour", "maintien de l'emploi" si l'entreprise fait faillite... -, sur la gouvernance de la SNCF - "incessibilité des capitaux", "maintenir une activité fret" - et sur des questions concernant "l'ensemble des citoyens" - "enjeux de la transition écologique", gares "dans le domaine public", une même "sûreté" maintenue "sur l'ensemble du réseau".

"La balle est dans le camp du gouvernement", assure Laurent Berger. Le Premier ministre Édouard Philippe, qui a reçu les syndicats lundi, doit les accueillir de nouveau à la fin du mois. "C'est à ce moment que nous verrons" les avancées obtenues et que "nous ferons le point", a indiqué Laurent Berger. "Si on nous dit à la fin 'on vous en retient trois [amendements], et trois mineurs entre guillemets', évidemment que ça ne marchera pas", a-t-il prévenu. Selon lui, "il y a un risque de radicalisation" et "c'est pour ça que la balle est dans le camp du gouvernement et qu'il faut (...) qu'il infléchisse une partie de ses positions".

La CFDT va "continuer de se battre". La CFDT, qui est toujours "en désaccord avec les fondements de cette réforme", va "continuer de se battre pour que des éléments du statut soient mis dans la convention collective" qui doit être négociée au niveau de la branche ferroviaire. La SNCF connaît mercredi sa 16ème journée de grève dans le cadre d'un mouvement en pointillés contre la réforme ferroviaire, prévu jusqu'à fin juin.