Le footballeur Serge Aurier a rendez-vous au tribunal

Serge Aurier est jugé pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique"
Serge Aurier est jugé pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique" © FRANCK FIFE / AFP
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C.P. , modifié à
L’international ivoirien, qui évolue au PSG est jugé lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique". 

Ce n’est pas le banc de touche mais celui des prévenus que s’apprête à rejoindre lundi Serge Aurier. Le footballeur ivoirien, qui évolue au PSG, est jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique". Il est soupçonné d’avoir insulté et violenté des fonctionnaires de police. Ce qu’il nie vigoureusement.

L’affaire s’est nouée fin mai, à la sortie d’une boite de nuit parisienne, aux abords des Champs-Elysées, comme le révélait à l’époque Europe 1. Peu avant six heures du matin, une voiture de la BAC de nuit procède à un classique contrôle d’une Porsche Cayenne. Mal stationné, le véhicule bloque la circulation. "Vous êtes qui pour me contrôler ?", aurait alors lancé Serge Aurier, légèrement alcoolisé, à l’intention des fonctionnaires. Contrairement au conducteur du 4X4 qui se soumet au contrôle sans protester, l’international de football, assis sur le siège passager, refuse de descendre.

Un policier tente alors de le saisir mais ce dernier lui aurait asséné un coup de coude dans le thorax. Interpellé, l'international ivoirien continue d'invectiver les trois policiers de la BAC : "Vous ne savez pas qui je suis ! Mon avocat va s'occuper de vous ! Vous trois, vous allez le regretter toute votre vie !", aurait-il menacé. Il passera 24 heures en garde à vue.

Version contre version. Cette version a été vivement contestée par le footballeur du PSG. Serge Aurier nie avoir refusé d’obtempérer et avoir agressé les policiers. "Le pire, c'est que derrière le flic dit que je lui ai mis un coup au thorax, un coup de coude. Si j'avais voulu le toucher, je lui aurais mis une bonne droite... Lui m'a mis des droites sur le visage. Il m'a pété la lèvre et le front", a-t-il déclaré dans une interview à Clique TV. Serge Aurier a indiqué avoir de son côté porté plainte pour violences policières. "C’était violent. Ils [les policiers] sont sortis de la voiture, m’ont insulté, contrôlé, brutalisé", assure-t-il. Et de préciser : "Je n’ai rien à me reprocher dans cette affaire. Il y a au moins cinq ou six témoignages qui disent exactement ce que j’ai dit."

Quelques mois auparavant, Serge Aurier avait déjà fait parler de lui en traitant de "fiotte" Laurent Blanc, qui était à l’époque son entraîneur du PSG, et en égratignant ses coéquipiers dont Zlatan Ibrahimovic, qualifié de "gentille bête" sur l’application Periscope. Après la publication de cette vidéo, le 14 février dernier, il avait été mis à pied.