Seine-Saint-Denis : seuls 56% des CP défavorisés ouvriront avec 12 élèves à la rentrée

Certaines classes de CP en REP+ seront dédoublées quand les autres auront deux maîtres.
Certaines classes de CP en REP+ seront dédoublées quand les autres auront deux maîtres. © PASCAL GEORGE / AFP
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avec AFP
Faute de locaux suffisants, seule la moitié des classes de CP des REP+ de Seine-Saint-Denis sera dédoublée à la rentrée, l'autre moitié aura deux maîtres par classe.

Pour l'heure, seules 56% des classes de CP de quartiers très défavorisés (dit REP+) de Seine-Saint-Denis seront physiquement dédoublées à la rentrée, a indiqué mercredi le directeur académique. Faute de locaux suffisants, les autres auront "deux maîtres par classe", a précisé le directeur académique de la Seine-Saint-Denis, Christian Wassenberg, lors d'une conférence de presse du rectorat de l'académie de Créteil. Le pourcentage est toutefois "susceptible d'évoluer d'ici la rentrée".

2.500 classes en France avec deux maîtres. Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a indiqué mardi que 86% des classes de CP en REP+ seraient physiquement dédoublées, avec un effectif maximum d'une douzaine d'élèves, à la rentrée à l'échelle nationale. Les 14% restants auront deux maîtres par classe. 2.500 classes de CP sont concernées selon le ministre. Pour mettre en oeuvre cette mesure phare de la rentrée 2017, le gouvernement puisera dans le vivier des enseignants du dispositif "Plus de maîtres que de classes", qui consiste à affecter un enseignant supplémentaire dans une école. 

La "pédagogie des enseignants". En Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France et qui connaît une forte croissance démographique, plus d'un élève sur deux (58,2%) est concerné par l'éducation prioritaire, selon le rectorat. Environ 200 écoles sont en REP+ en Seine-Saint-Denis. Pour la réussite de cette mesure, "le plus important ce n'est pas la question des locaux", a insisté Christian Wassenberg, "ce qui est déterminant, c'est la pédagogie qui va se développer" dans ces classes, a-t-il encore dit, mettant en avant des "actions de formation des enseignants" et "l'effort des communes" qui "ont fait le maximum" pour mettre en place cette mesure.