A première vue, cette mini-caméra ressemble à un casque de baladeur. Longue de 5 centimètres et pesant moins de 100 grammes avec la batterie, elle est maintenue au-dessus de l'oreille par un serre-nuque. Ce nouveau matériel devrait équiper une cinquantaine de policiers de Seine-Saint-Denis d'ici à la fin 2009, indique le Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Jean-François Herdhuin.
Objectif de cet outil estimé à 1.000 euros l’unité : montrer dans quelles conditions les policiers sont obligés d’avoir recours à la force. Lors d’un exercice test réalisé jeudi à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis avec des policiers jouant le rôle des "méchants", une femme a été plaquée violemment au sol. "L'image peut paraître choquante, mais grâce à la caméra, on peut montrer que l'utilisation de la force était légitime, c'est un moyen qui permet de rapporter l'exactitude de la scène", souligne François Herdhuin.
Au départ, "les policiers étaient réticents à utiliser ces caméras, maintenant, ils sont demandeurs, et puis le fait d'être filmés oblige les fonctionnaires à être très rigoureux", décrypte le directeur départemental. "Cet équipement nous permet d'étayer nos procédures mais aussi de dissuader les gens d'intervenir, car quand ils savent qu'ils sont filmés, les groupes hostiles sont moins actifs".
Cet équipement ne doit cependant pas être installé partout. "Il est être réservé à certaines unités", estime Patrcik Guyonneau, le chef du service technologies de la sécurité intérieure.