Sécurité routière : le nombre de morts en hausse de 5,9% en février

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté en février, avec 217 personnes tuées. Image d'illustration.
Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté en février, avec 217 personnes tuées. Image d'illustration. © Nicolas TUCAT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
En février, 12 personnes de plus ont été tuées en plus par rapport à février 2017.

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a augmenté en février, avec 217 personnes tuées, soit 12 de plus qu'en février 2017 (+5,9%), a annoncé vendredi la Sécurité routière.

Une nouvelle hausse après trois ans de baisses. Après trois années consécutives de hausse de la mortalité entre 2014 et 2016 et une légère baisse en 2017 (-1,2%), le gouvernement a annoncé en janvier l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur 400.000 km de routes secondaires à partir du 1er juillet. Cette mesure suscite une forte contestation d'associations d'automobilistes, de motards et d'élus.

Plus de morts mais moins de blessés. En février, la hausse en métropole se double d'une hausse dans les Outre-mer, où 20 personnes ont trouvé la mort, soit six de plus qu'en février 2017. Les nombres d'accidents corporels, de personnes blessées et de personnes hospitalisées sont, eux, toutefois en recul en février, tant en métropole qu'Outre-mer.

Après avoir atteint un plus bas historique en 2013 (3.427 tués en métropole), la France a connu trois années de hausse ininterrompue, une situation inédite depuis 1972. Cette tendance a été enrayée en 2017, avec 3.693 personnes tuées, soit 45 de moins qu'en 2016 (-1,2%), selon le bilan annuel de la Sécurité routière qui incluait pour la première fois l'Outre-mer.

Un abaissement de la vitesse. Afin de pérenniser cette baisse, le gouvernement a annoncé le 9 janvier la réduction à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central à partir du 1er juillet 2018, déclenchant une fronde d'automobilistes et de motards rejoints par de nombreux élus, de zones rurales notamment.

"Pas un combat contre les Français", assure Philippe. En déplacement dans la Sarthe, le Premier ministre Edouard Philippe a assuré vendredi que le plan pour la sécurité routière du gouvernement n'était "pas un combat contre les Français", ni "un combat contre les automobilistes", ni "un combat contre les ruraux", mais "un combat pour la sécurité routière".

"C'est une mobilisation générale pour faire en sorte que personne ne se satisfasse, ne se résigne, à ce que chaque année en France il y ait plus de 3.600 morts sur les routes, près de 25.000 personnes gravement blessées à la suite d'un accident routier", a-t-il ajouté.