Sécurité routière : aucun radar ne sera placé en plein virage

"Nous ne mettons pas le radar dans un virage. Nous le mettons pour contrôler la vitesse dans le virage, mais à l'entrée ou à la sortie du virage", a précisé Emmanuel Barbe.
"Nous ne mettons pas le radar dans un virage. Nous le mettons pour contrôler la vitesse dans le virage, mais à l'entrée ou à la sortie du virage", a précisé Emmanuel Barbe. © DOMINIQUE FAGET/AFP
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avec AFP
Le délégué interministériel à la sécurité routière a répondu aux polémiques nées de l'annonce d'une nouvelle technologie permettant les contrôles de vitesse dans les courbes.

Aucun radar ne sera placé en plein virage mais en amont ou en aval de celui-ci, a précisé dimanche le délégué interministériel à la sécurité routière, répondant aux polémiques suscitées par l'annonce d'une nouvelle technologie permettant les contrôles de vitesse dans les courbes.

"Sécuriser les enchaînements de virages." Le ministère de l'Intérieur a annoncé le 15 septembre que l'évolution technologique des radars autonomes (cabines déplaçables sur des zones de danger temporaire) permettait désormais de contrôler "la vitesse d'un véhicule en mouvement dans une courbe" et que les 248 radars de ce type pourraient donc être "déployés sur des routes sinueuses, notamment en montagne, afin de sécuriser les enchaînements de virages et les zones difficiles d'accès".

Certaines associations d'automobilistes et de motards avaient jugé dangereux de placer des radars dans les virages, sachant qu'un conducteur a souvent le réflexe de freiner en apercevant un radar. "Nous ne mettons pas le radar dans un virage. Nous le mettons pour contrôler la vitesse dans le virage, mais à l'entrée ou à la sortie du virage", a précisé le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, sur RMC. "Ce radar est toujours annoncé par un panneau", a-t-il également répété.

"Pour les motos, le virage constitue toujours un moment dangereux." Cette mesure est notamment destinée à enrayer la mortalité des conducteurs de deux-roues motorisés, car "pour les motos, le virage constitue toujours un moment dangereux", a souligné Emmanuel Barbe. En 2016, près de 500 automobilistes et 160 motards ont perdu la vie dans un virage, selon l'Observatoire national de la sécurité routière.