Sécurité routière : 58% des sièges bébés sont mal attachés

D'après une enquête de la Prévention routière, plus d'un siège bébé sur deux serait mal attaché.
D'après une enquête de la Prévention routière, plus d'un siège bébé sur deux serait mal attaché. © MYCHELE DANIAU / AFP
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Aude Leroy avec G.D , modifié à
D'après une enquête de la Prévention routière et Bébé confort, en exclusivité pour Europe 1, plus d'un siège bébé sur deux est mal attaché. En cas d'accident, les nourrissons sont les plus vulnérables.
INFO EUROPE 1

Chaque jour, quatre enfants de moins de dix ans sont victimes d'un accident de la route en tant que passager. Et les 1,6 millions de nourrissons (entre un jour et deux ans) en France, sont les plus vulnérables. En cas d'accident, les lésions sont deux fois plus graves pour eux que chez leurs aînés, avec des conséquences parfois irréversibles. Pourtant, d'après une enquête de la Prévention routière et Bébé confort, révélée en exclusivité par Europe 1, pas moins de 58% des sièges bébés sont mal attachés.

"Il n'y en a pas un qui s'accroche de la même manière." Et l'explication est assez simple, attacher un siège bébé, c'est toujours compliqué. "Il n'y en a pas un seul qui s'accroche de la même manière. Il faut vraiment avoir le mode d'emploi pour le faire. En sous-sol, dans le noir, dans un parking, c'est toujours intéressant", confie une maman. Une autre ajoute : "C'est très compliqué de pouvoir les installer et de mettre les bretelles. J'en ai une qui est née en plein hiver et avec la tenue d'hiver, c'était vraiment galère." "Tout ce qu'on a pu apprendre sur la façon dont installer un bébé dans une voiture, c'est sur internet qu'on l'a lu. Pas vraiment la famille, pas vraiment des médecins, pas vraiment d'autres intervenants", estime une troisième.

Pour remédier à cela, la Prévention routière veut même, pendant les cours de préparation à l'accouchement, instaurer une sensibilisation obligatoire des parents à la sécurité routière pour leurs nourrissons. L'association prône également une baisse de la TVA de 20 à 5,5% afin de permettre aux parents d'acheter moins cher, un siège neuf et aux normes plutôt que d'en récupérer un d'occasion, comme c'est souvent le cas.