Sécurité routière : 3.693 tués en France en 2017, en léger recul par rapport à 2016

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avec AFP , modifié à
Cette légère baisse survient après trois années consécutives de hausse.

Le nombre de morts sur les routes de France a connu un léger recul en 2017, avec 3.693 tués en métropole et Outre-mer confondus, soit 45 de moins qu'en 2016 (-1,2%), a annoncé jeudi la Sécurité routière. Depuis 2014, la France avait enregistré trois années consécutives de hausse, une situation inédite depuis 1972.

Baisse en Métropole et en Outre-mer. Selon ce bilan annuel, qui inclut pour la première fois l'Outre-mer, 3.456 personnes ont été tuées sur les routes de métropole, soit 21 de moins qu'en 2016 (-0,6%) et 237 en Outre-mer, 24 de moins qu'en 2016 (-9%). Le nombre d'accidents (61.570, +2,8%), de blessés (77.476, +2,2%) et d'hospitalisations (29.252 +1,5%) est toutefois en hausse.  En métropole, les motocyclistes sont les usagers qui ont connu la plus forte hausse de tués, avec 669 décès (56 de plus qu'en 2016, +9%), devant les cyclistes (172 morts, +6%) et les automobilistes (1.770 décès, +1%). La mortalité des piétons est, elle, en recul (488 décès, -13%).

"L'analyse des accidents mortels en 2017 montre que la vitesse excessive ou inadaptée reste la cause principale, suivie de la surconsommation d'alcool, qui connaît une légère hausse. Le non-respect des règles de priorité, en légère baisse, constitue le troisième facteur d'accident, surreprésenté en agglomération", précise la Sécurité routière dans un communiqué. Outre-mer, le nombre d'automobilistes tués a augmenté, avec 98 décès (+3,2%), alors que les autres catégories d'usagers sont, elles, en baisse.

Objectif moins de 2.000 morts en 2020. Pour tenter d'enrayer la hausse persistante de la mortalité routière et d'atteindre l'objectif de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020, le gouvernement a annoncé un plan de 18 mesures le 9 janvier, parmi lesquelles l'abaissement de 90 à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur les 400.000 km de routes secondaires à double sens sans séparateur central, à partir du 1er juillet. Les précédents gouvernements avaient multiplié les mesures avec pas moins de 81 mesures prises dans le cadre de deux plans en janvier et octobre 2015.