Schiappa sur l'amende pour "outrage sexiste" : "On fait du symbole, mais pas uniquement"

© Ludovic MARIN / AFP
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J.R. , modifié à
Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, a défendu la création d’une contravention contre le harcèlement de rue, qui sera puni d’une amende de 90 euros.
INTERVIEW

Marlène Schiappa a confirmé son intention de présenter un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles, fin mars. La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes a ainsi défendu la création d’une contravention pour lutter contre le harcèlement de rue. "On fait du symbole, mais pas uniquement. Ce projet a aussi la vertu de redéfinir dans le débat public les comportements acceptables. Il y a un volet actif, avec l’amende, et un volet pédagogique", a déclaré Marlène Schiappa, mercredi soir sur Europe 1. Une amende pour outrage sexiste devrait être instituée, allant de "90 à 750 euros".

"Suivre dans la rue ou demander à dix reprises un numéro de téléphone." La secrétaire d’État a détaillé les cas qui pourraient être punis par cette nouvelle contravention. "Ce sont tous les actes qui créent des situations malaisantes, humiliantes ou intimidantes pour les hommes et les femmes dans l’espace public. Comme par exemple vous suivre dans la rue, vous demander à dix reprises votre numéro de téléphone, s’approcher de vous et entrer dans votre espace intime, ou encore vous intimider", a expliqué Marlène Schiappa.

"Un changement des mentalités et des comportements." L’outrage sexiste sera puni par la police, mais uniquement dans le cas d’un flagrant délit. "L’idée c’est qu’il y ait du flagrant délit, pas du témoignage, pour avoir un outil le plus pratique possible. Mon but n’est pas de mettre le plus d’amendes possibles, mais d’avoir le moins de harcèlement de rue possible", a justifié la secrétaire d’État. "On peut avoir un changement des mentalités et des comportements, pour qu’on comprenne que c’est interdit d’intimider les femmes dans l’espace public."