Salmonelles : Lactalis n'a évoqué au début qu'un risque de gastroentérite, selon Intermarché

Lactalis avait effectué une série de rappels de lots de boîtes de laits infantiles sortis de son usine de Craon, en Mayenne.
Lactalis avait effectué une série de rappels de lots de boîtes de laits infantiles sortis de son usine de Craon, en Mayenne. © DAMIEN MEYER / AFP
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Europe1.fr avec AFP
Aux prises pendant des mois dans une affaire de contamination aux salmonelles, Lactalis n'avait évoqué lors du premier rappel qu'un risque de gastroentérite, a affirmé mercredi le responsable qualité d'Intermarché.

Le groupe Lactalis, aux prises pendant des mois avec une affaire de lait infantile contaminé aux salmonelles, n'a évoqué lors du premier rappel de ses boîtes qu'un risque de gastroentérite, a affirmé mercredi le responsable qualité d'Intermarché.

Cette "crise a une ampleur inédite et exceptionnelle", a affirmé Olivier Touzé, directeur de la qualité et du développement durable du groupement des Mousquetaires, dont fait partie Intermarché, lors d'une audition devant la commission d'enquête parlementaire chargée de tirer les leçons de cette affaire. Le retrait des boîtes de lait infantile produit par Lactalis, essentiellement de marque Milumel ou Picot, a été "inédit à plusieurs égards", a-t-il insisté.

Une contamination qui a atteint 37 nourrissons. Lactalis a effectué à partir du 8 décembre, et jusqu'à la mi-janvier, une série de rappels de lots de boîtes de laits infantiles sortis de son usine de Craon, en Mayenne, après une contamination à la salmonelle qui a atteint au total 37 nourrissons. "Le premier message (de rappel, ndlr) a été envoyé le samedi 2 décembre à 17h" et c'est "notre service d'astreinte qui l'a reçu au téléphone", a raconté Olivier Touzé aux députés, le deuxième message de rappel intervenant un dimanche matin, "ce qui a compliqué la mise en oeuvre". 

Un retrait "chaotique". Le responsable, en poste depuis 25 ans dans la démarche qualité, a affirmé "de mémoire (n'avoir) jamais connu de retrait aussi chaotique".  En outre les messages de retrait étaient incomplets. Ainsi, "sur le premier, il manquait des informations essentielles", a-t-il raconté: "on avait une identification de risque de gastro-entérite alors qu'on était sur un sujet de salmonelles", a encore affirmé Olivier Touzé.

Or, dans ce cas, a-t-il précisé, "on a des messages sanitaires obligatoires à destination des consommateurs, ce qui n'était pas indiqué sur les affichettes qu'on devait leur envoyer". Et dernier point, "on a minimisé le risque puisqu'on nous a parlé de produits 'conformes' sur l'affichette en parlant de 'principe de précaution'". "Si, dès le départ, on avait eu un retrait de tous les lots, on aurait certainement géré de manière plus sereine" cette crise, a-t-il conclu.