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Ariane Lavrilleux avec B.P. , modifié à
Avant, Fabien se droguait dans la rue. Depuis l'ouverture de la salle de shoot, lundi, à Paris, le jeune homme a trouvé une aide qui pourrait lui permettre de se réinsérer socialement.
TÉMOIGNAGE

Depuis l'ouverture de la première salle de shoot française, lundi, à Paris, plus d'une soixantaine de personnes ont pu consommer leur drogue tout en étant encadrées. Parmi eux, Fabien (le prénom a été changé), commercial et accro à l'héroïne et à la morphine, apprécie cet endroit situé à côté de l'hôpital Lariboisière, dans le nord de Paris.

"Ça va nettoyer le quartier". "Avant, on se shootait dans les toilettes, dans les escaliers, et même dans la rue. Donc quand les gens sortaient leurs enfants, ils marchaient à côté de seringues usagées, de produits. Aujourd'hui, tout cela reste concentré dans un lieu, ça va nettoyer le quartier", reconnait Fabien.

Il "se sent plus en sécurité". D'un point de vue personnel, Fabien "se sent plus en sécurité" dans la salle de shoot, "avec des gens qui nous encadrent, qui nous disent comment faire ça proprement. Ils m'ont conseillé d'utiliser certaines veines plutôt que d'autres pour éviter de les endommager", explique encore le jeune homme.

Un "accompagnement en plus". Mais là n'est pas le seul intérêt de ces salles de shoot, selon Fabien. "Il y a un assistant social qui est venu vers moi et qui m'aide à me réinsérer socialement. Et cela, c'est tout nouveau parce qu'avant j'avais juste un endroit pour trouver des seringues. La seule chose qui m'était proposée était de ne pas avoir le Sida. Aujourd'hui, il y a un accompagnement en plus qui me permet de me diriger vers des structures qui me permettront de prendre en charge cette addiction pour aller soit en cure de désintoxication, soit d'être suivi médicalement".