Salle de prière musulmane incendiée à Ajaccio : pour Hollande, "aucun acte antireligieux ne doit être toléré"

© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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Le chef de l'Etat espère que, si la piste criminelle se confirme, les auteurs seront "rapidement identifiés et condamnés".

François Hollande a prévenu samedi qu'"aucun acte antireligieux ne doit être toléré" après un incendie ayant ravagé une salle de prière musulmane d'Ajaccio très tôt dans la matinée. "Si son origine criminelle est confirmée, ses auteurs devront être rapidement identifiés et condamnés. Aucun acte antireligieux ne doit être toléré", selon un communiqué du président de la République transmis par l'Elysée, notant que l'enquête "immédiatement ouverte par la Justice (...) doit permettre de déterminer dans les meilleurs délais les causes du sinistre".

"Solidarité aux musulmans de Corse". Le chef de l'Etat assure les "concitoyens musulmans de Corse de la solidarité et de la protection de la République". Le ministre de l'Intérieur, qui a aussi exprimé plus tôt dans la journée la "solidarité aux musulmans de Corse", a prévenu que "si l'origine criminelle est confirmée", les auteurs de l'incendie devront "répondre de cet acte inacceptable devant la justice". bBernard Cazeneuve a réaffirmé, dans un communiqué, "la détermination du gouvernement à assurer la protection de tous les lieux de culte, et à assurer la liberté de culte partout sur le territoire".

La piste criminelle est privilégiée. Le sinistre s'est déclenché vers 04H30 et a été découvert vers 05H00 dans la salle de prière - l'une des plus importantes de la commune - à l'entrée d'Ajaccio, dans le quartier de Mezzavia. Très tôt, le procureur de la République à Ajaccio, Eric Bouillard, a indiqué que la piste criminelle était privilégiée, ce qu'a confirmé le préfet de Corse Christophe Mirmand, qui avait évoqué sur place "des traces d'hydrocarbures" découvertes lors des premiers relevés.