Saint-Étienne : quatre gardes à vue après l'agression d'un policier

Les arrestations sont intervenues après des dizaines d'auditions libres effectuées depuis dimanche par les enquêteurs. (Photo d'illustration)
Les arrestations sont intervenues après des dizaines d'auditions libres effectuées depuis dimanche par les enquêteurs. (Photo d'illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Quatre footballeurs d'une équipe amateur de Saint-Étienne sont soupçonnés de violences sur un joueur d'une équipe adverse, policier de profession.

Quatre joueurs de football d'une équipe amateur de Saint-Étienne, soupçonnés de violences samedi sur un joueur d'une équipe adverse, policier de profession, étaient mercredi soir en garde à vue, a appris l'AFP auprès du parquet.

Des gardes à vue sans doute prolongées. Deux de ces joueurs de l'équipe AB Terrenoire ont été interpellés chez eux dans la matinée de mercredi. Les deux autres, absents de leur domicile à l'arrivée des policiers, se sont eux-mêmes présentés au commissariat central de Saint-Étienne, a-t-on précisé de même source. "Les garde à vue des quatre joueurs devraient faire l'objet d'une prolongation", a précisé le procureur de la République de Saint-Étienne, David Charmatz.

La victime "frappée à coups de poing et de pied". Ces arrestations interviennent après des dizaines d'auditions libres effectuées depuis dimanche par les enquêteurs de la sûreté urbaine départementale auprès de joueurs présents lors de l'agression survenue samedi après-midi à l'issue d'un match opposant l'AB Terrenoire à l'ASPTT Villars. Les dirigeants des clubs et les membres du corps arbitral ont également été entendus. "Le match était tendu, des insultes et des menaces fusaient", a dit le procureur, ajoutant que la victime, joueur de l'ASPTT Villars et qui n'était pas en service, avait été "frappée à coups de poing et de pied". Souffrant de multiples fractures, au nez et à l'arcade sourcilière, ainsi que d'un enfoncement de l'orbite d'un œil, ce policier de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Saint-Étienne, âgé d'une trentaine d'années, s'est vu accorder une interruption de travail de 21 jours.

"Identifié comme étant un policier". "Les agresseurs l'ont reconnu et l'ont bien identifié comme étant un policier de la BAC de Saint-Étienne", avait précisé samedi Pierre Cognard, secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale. Une affirmation qui "n'a pas été confirmée par les premières auditions", selon le parquet. Cette agression avait suscité une vive émotion après celle, le 1er novembre, d'un policier toulonnais devant son domicile. Deux adolescents de 16 et 17 ans ont été mis en examen et écroués samedi dans le cadre de cette affaire.