Rythmes scolaires : l'aide de l'Etat prolongée d'un an

Benoît Hamon, ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur.
Benoît Hamon, ministre de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur. © REUTERS
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Damien Brunon avec AFP , modifié à
Le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, a annoncé la nouvelle mercredi matin.

 

En accordant une rallonge aux maires inquiets, aux prises avec des difficultés financières pour l'application de la semaine de 4,5 jours, Benoît Hamon procède à un nouvel "ajustement" après ses propositions d'"assouplissements" à la réforme des rythmes scolaires.

"Pour l'année 2015-2016, pour une année supplémentaire, le fond d'amorçage calibré sur les communes qui connaissent les plus grandes difficultés (...) sera prolongé", a annoncé mercredi le ministre de l'Education nationale sur France Inter.

L'aide avait été augmentée. L'Etat avait initialement accordé une aide de 250 millions d'euros pour les deux premières années d'entrée en application de la réforme, 2013-2014 et 2014-2015. Pour la rentrée 2013, les 4.000 communes volontaires pour appliquer la semaine de 4,5 jours pouvaient bénéficier de crédits, ensuite réservés aux seules communes en difficultés à la rentrée 2014.

Cette aide étant déjà jugée insuffisante, l'ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault avait décidé en novembre 2013 de l'augmenter, à 360 millions d'euros pour l'ensemble des 20.000 communes devant appliquer la mesure à la rentrée 2014; un montant encore loin, toutefois, du coût d'un milliard d'euros estimé par l'Association des maires de France (AMF).

Les maires réclament la pérennisation. Selon l'AMF, qui a réclamé fin avril une pérennisation du fond d'amorçage, le coût de la mise en oeuvre de la semaine de 4,5 jours partout à la rentrée prochaine est d'environ 150 euros pour chacun des 6 millions d'élèves scolarisés en maternelle et en primaire.

"Nous n'avons pas obtenu la pérennisation mais la reconduction pour une année supplémentaire sans indication du montant", a résumé le président de l'AMF, Jacques Pélissard (UMP), interrogé mercredi.

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