Roissy : plus de 6.000 "inadmis" en 2016 dans la plus grande zone d'attente de France

Zone d'attente, Roissy Charles de Gaulle
un groupe d'hommes est assis non loin d'un policier, le 27 octobre 2003, dans un couloir du centre de rétention de la zone d'attente de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. © JOEL ROBINE / AFP
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avec AFP , modifié à
En 2016, près de 40 millions de passagers ont été contrôlés par les agents de la Police aux frontières de Roissy, sur près de 66 millions de passagers au total.

Ils sont les "inadmis" du territoire français à leur descente d'avion. Le sujet est sensible dans le plus grand aéroport de France, Roissy Charles-de-Gaulle : en 2016, 6.789 personnes ont été placées en Zone d'attente pour personnes en instance (Zapi), un peu moins qu'en 2015 avec 6.933 placements, selon le ministère de l'Intérieur.

Retour de contrôle aux frontières après les attentats. L'an dernier, près de 40 millions de passagers (39.290.611) ont été contrôlés par les agents de la Police aux frontières (PAF) de Roissy, sur près de 66 millions de passagers au total (65.866.769). Ces chiffres sont à peu près stables par rapport à 2015, avec 37.965.532 contrôles sur 65.705.140 passagers dans le deuxième plus grand aéroport d'Europe après celui de Londres-Heathrow. Cela inclut des contrôles sur des voyageurs en provenance d'un pays de l'espace Shengen, avec le rétablissement du contrôle aux frontières intérieures dans le cadre de l'état d'urgence instauré depuis le 13 novembre 2015.

Quatre jours d'attente en moyenne. La première ville de provenance des personnes maintenues est Alger avec 600 passagers, suivie par Sao Paulo (Brésil) avec 293 passagers, Istanbul avec 278 passagers, Casablanca (Maroc) avec 253 personnes et le Panama avec 249 passagers. Le temps moyen de placement en zone d'attente est de 4 jours, le maximum légal étant 20 jours. 

Reconductions en hausse. Sur les 6.789 placements en Zapi en 2016, 3.628 personnes ont été reconduites dans leur pays de provenance ou d'origine, contre 3.355 en 2015. La plupart ont été réacheminées moins de 4 jours après leur descente d'avion et n'ont donc pas été présentées au juge.

Quelque 3.161 personnes maintenues ont bénéficié d'une remise en liberté et ont pu entrer sur le territoire français, contre 3.578 en 2015.