Retraite : à 30 ans, les femmes ont validé presque autant de trimestres que les hommes

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avec AFP , modifié à
Les hommes et les femmes ont validé presque autant de trimestres à 30 ans, selon une étude publiée mardi. 

Les durées de cotisations à la retraite validées par les hommes et les femmes se sont rapprochées au fil des ans, pour atteindre, à 30 ans, huit années en moyenne. Cette conclusion ressort d'une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), publiée mardi. "Après avoir augmenté entre les générations 1942 et 1950, la durée moyenne validée (pour la retraite NDLR) à 30 ans a fortement diminué jusqu'à la génération 1974. Depuis, pour les générations les plus récentes, cette durée se stabilise autour de 32 trimestres, soit 8 années", écrit le service statistiques des ministères sociaux.

Une plus large participation des femmes au marché du travail. La durée d'assurance validée en début de carrière (avant 30 ans) est passée de 38,3 trimestres (soit 9,6 années) pour la génération 1942 à 43,7 (soit 10,9 années) pour celle de 1950. Entre ces deux générations, l'augmentation a été de 6,7 trimestres pour les femmes et de 4,4 trimestres pour les hommes. 

Ces résultats s'expliquent surtout par une plus large participation des femmes au marché du travail, alors que pour les hommes, "la moitié de cette hausse est liée (...) à la proportion de personnes nées à l'étranger qui décroît entre les générations 1942 et 1950, en raison notamment du baby-boom à partir de 1946. Ces cotisants, avec un éventuel début de carrière dans le pays d'origine et un début d'activité plus tardif en France, valident peu de trimestres avant 30 ans", explique l'étude.

Moins de trimestres validés depuis les années 50. En revanche, depuis les années 50,  le nombre moyen de trimestres validés n'a cessé de diminuer, en raison de l'entrée plus tardive sur le marché du travail. Deux facteurs peuvent l'expliquer : l'âge de la fin de la scolarité obligatoire qui a été porté à 16 ans à partir de la génération 1953 et l'allongement des études après le bac, ainsi que la plus "grande difficulté d'insertion sur le marché du travail", liée à la montée du chômage à partir de la fin des années 70.