Reprise du travail en Guyane : "c’est soit le chaos soit la raison"

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Martin Fenau, envoyé spécial en Guyane , modifié à
Après plusieurs jours de blocage et de grève générale, le patronat appelle à la reprise du travail.
REPORTAGE

Seraient-ce les premiers signes de fissure du mouvement en Guyane ? Les manifestants qui occupaient le Centre spatial guyanais (CSG) depuis mardi à Kourou ont mis fin à cette action "symbolique" mercredi. De son côté, le Medef a appelé mercredi à "la fin des blocages" pour sortir de la crise en Guyane, jugeant le mouvement social qui touche depuis deux semaines ce département d'outremer "néfaste" pour "son économie et son image".

Les choses se jouent "à 24h près". "C’est soit le chaos, soit il faut tomber dans la raison", explique Alain Chomet, le président d'honneur du Medef dans le département. "Si on ne reprend pas le travail, là, c’est très grave, en ce sens qu’il y a un embargo sur le fret aérien, il y a un embargo sur les frets maritimes. On est quasiment au chaos, c’est à 24 heures près.   

"Il faut savoir raison garder". Les premières conséquences des mouvements en Guyane sont déjà là. Mercredi soir, Air France a décidé d’annuler son vol direct de Paris pour la Guyane en raison de la situation sur place. Pour Alain Chomet, la situation est urgente. Il pose une question : "est-ce qu’on va jusqu’au bout et on tombe sur le chaos technique et là, ça va faire beaucoup de dégâts, ou est-ce qu’on essaie de modifier la forme de pression ? Mais on ne peut pas tuer tout le monde dans un suicide collectif. Il faut savoir raison garder et relancer l’activité pour obtenir ce qu’on a à obtenir et poursuivre jusqu’à l’installation du prochain gouvernement".