Reprise des opérations d'évacuation à la "Jungle" de Calais

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Mardi, en plus de la poursuite des évacuations, le camp va commencer à être démantelé. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec AFP , modifié à
Après avoir été ouvertes vers 8h15, les grilles du centre de tri ont du être refermées momentanément sous la pression des migrants.

Les opérations d'évacuation ont repris mardi matin sur la "Jungle" de Calais pour la deuxième journée, après 2.300 "mises à l'abri" lundi. Peu après 9 heures, le premier car a quitté le parking, avec à son bord des migrants. Par ailleurs, les travaux de déblaiement du site doivent débuter.

Grilles refermées momentanément. Vers 8h15, les grilles du hangar d'où partent les bus ont été ouvertes pour laisser entrer les femmes. Un groupe d'une dizaine de personnes s'est dirigé lentement vers la tente dédiée. Puis vers 8h30, les mineurs ont été invités à entrer un à un dans le bâtiment. Sous la pression, les grilles ont été momentanément refermées, avant de rouvrir.

Mouvements de panique. Avant 8 heures, un groupe de 300 d'entre eux attendaient déjà devant le bâtiment avant qu'il n'ouvre, assis par terre sous la protection d'un cordon de gendarmes. Les mouvements de foule ont contraint le cordon de CRS à reculer de plusieurs mètres et le groupe a été scindé en plusieurs parties et invité à se rasseoir. Les associatifs présents tentent de calmer l'anxiété. "S'il vous plaît, nous avons besoin de votre aide", répète Jean Claude Lenoir, président de l'association Salam, au groupe assis à ses pieds. "S'il vous plaît, mes amis, tout le monde entrera, on vous fera passer dix par dix", lance en anglais un autre membre de Salam. "Ne poussez pas, ne poussez pas !", lancent aussi les forces de l'ordre en anglais, en extrayant les jeunes un à un, pour les faire accéder au bâtiment.

2.318 migrants évacués lundi. Un total de 2.318 migrants ont été "mis à l'abri" lundi, selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, soit 1.918 majeurs ayant quitté le camp pour rejoindre des centres d'accueil et d'orientation (CAO) et 400 mineurs "orientés au centre d'accueil provisoire", situé sur le campement.