Reprise d'activité lundi au lactarium d'Ile-de-France, mis hors de cause après deux décès suspects

"Aucune analyse microbiologique" n'a mis en cause le lait délivré par le lactarium dans ces contaminations, selon l'AP-HP.
"Aucune analyse microbiologique" n'a mis en cause le lait délivré par le lactarium dans ces contaminations, selon l'AP-HP. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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avec AFP , modifié à
"Aucune analyse microbiologique" n'a mis en cause le lait délivré par ce lactarium dans les contaminations de plusieurs bébés, dont deux étaient décédés. 

Le lactarium d'Ile-de-France a été mis hors de cause et va reprendre ses activités lundi, après un mois de suspension par précaution à la suite d'une suspicion de contamination de plusieurs bébés dont deux étaient décédés, a annoncé vendredi l'Assistance Publique des hôpitaux de Paris (AP-HP). "Aucune analyse microbiologique" n'a mis en cause le lait délivré par ce lactarium dans ces contaminations, explique cette administration hospitalière.

Trois cas d'infection. La suspension, par précaution, de la délivrance de lait maternel par ce lactarium, l'un des plus gros de France, annoncée le 3 septembre, faisait suite à trois cas d'infection de prématurés depuis le 6 août 2016, rappelle l'AP-HP. Deux de ces trois grands prématurés, hospitalisés dans deux services de néonatalogie de l'AP-HP, et infectés par une bactérie fréquemment présente dans l'environnement, le Bacillus Cereus, avaient succombé, le troisième se portant bien.

Enquêtes approfondies. Un quatrième cas d'infection suspecte, mais sans gravité, avait ensuite été rapporté chez un bébé. Ce dernier n'avait pas reçu de lait de donneuses mais avait été nourri avec le lait de sa mère, pasteurisé au lactarium d'Ile-de-France, avant la suspension. Des enquêtes approfondies par les équipes d'hygiène de l'AP-HP, l'agence du médicament ANSM et l'ARS (Agence régionale de santé) d'Ile-de-France, en lien avec le Centre de coordination de la lutte contre les infections associées aux soins-Nord (C-CLIN Nord), ont été faites dans les services de néonatalogie et au lactarium.

Les analyses effectuées à l'Institut Pasteur et dans le laboratoire de bactériologie de l'hôpital Cochin n'ont pas permis de trouver de source commune entre les souches bactériennes identifiées chez les nouveau-nés, le lait ou l'environnement, note l'AP-HP, qui ajoute avoir, par conséquent, décidé, en accord avec les autorités sanitaires, la reprise de l'activité du lactarium et de la délivrance de lait à partir de lundi 3 octobre.