Réfugiés : Valls annonce de nouvelles places d'hébergement

Manuel Valls
Manuel Valls s'exprimait devant les maires soucieux d'accueillir des réfugiés. © THOMAS SAMSON / AFP
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G.S. avec AFP
Le Premier ministre donnera davantage de détails mercredi devant l'Assemblée nationale. 

Manuel Valls s'est engagé samedi à créer de nouvelles places d'hébergement pour les réfugiés, dont le nombre précis doit être donné par le Premier ministre lors du débat à l'Assemblée nationale consacré aux migrants mercredi.

"Nous serons au rendez-vous". "Je reviendrai mercredi prochain -il y a encore des arbitrages à rendre- devant la représentation nationale, sur les renforts dont l'Etat se dotera", a indiqué le chef du gouvernement lors d'une réunion de maires disposés à accueillir des réfugiés, à la Maison de la Chimie à Paris. "Mais je peux d'ores et déjà vous dire que, trois mois après les décisions de juin, de nouvelles places d'hébergement seront financées. Nous serons au rendez-vous", a annoncé Manuel Valls.

Une aide de 1.000 euros par place. Cela devrait notamment concerner, selon le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, l'hébergement en centre d'accueil des demandeurs d'asile (Cada), dont le dispositif de 25.000 places environ ne suffit pas à loger l'ensemble des demandeurs. La réunion de quelque 700 maires samedi a été l'occasion de présenter une série de mesures destinées à faciliter l'accueil dans des conditions dignes des migrants et demandeurs d'asile. Bernard Cazeneuve a notamment promis une aide de "1.000 euros par place" aux communes créant des hébergements pour les réfugiés d'ici 2017.

Valls veut aussi répondre aux "inquiétudes des habitants". "Il ne suffit pas de dire qu'il faut accueillir. Il faut aussi, et vite, se demander comment", a ajouté Manuel Valls. Le Premier ministre a toutefois voulu répondre à des "inquiétudes" sur la façon dont vont être accueillis les réfugiés en France, en promettant notamment que les demandeurs d'asile déboutés seraient reconduits à la frontière. "Je sais qu'il y a une question qui se pose à vous tous (...) : comment répondre à l'inquiétude - légitime - des habitants ? Car il y a cet élan spontané de solidarité, cette envie d'aider, cette générosité mais il y a aussi cette interrogation, elle est simple : est-ce que nous avons les moyens d'accueillir, d'intégrer ces réfugiés ?", a déclaré le Premier ministre. 

"Il nous revient d'apporter des réponses concrètes aux inquiétudes de nos concitoyens. En organisant l'arrivée des réfugiés de manière sérieuse, pragmatique, intelligente. Sans céder à la panique, et sans la provoquer", s'est engagé Manuel Valls. "L'autre condition (...) c'est que les déboutés du droit d'asile soient reconduits à la frontière", a-t-il affirmé, insistant également sur le besoin de "rapidité des délais et les moyens qui doivent être donnés au ministère de l'Intérieur".  "C'est un élément fondamental sinon les Français ne comprendront pas ce que nous faisons les uns et les autres", a dit le Premier ministre.