Réforme du Code du travail : ce qu'il faut savoir sur la première mobilisation

Les syndicats ne se sont pas mis d'accord sur leur participation à la manifestation de mardi (photo d'illustration).
Les syndicats ne se sont pas mis d'accord sur leur participation à la manifestation de mardi (photo d'illustration). © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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La CGT et d’autres syndicats ont appelé à manifester mardi pour dénoncer la réforme du Code du travail. Objectif : afficher une mobilisation similaire à celle contre la loi El Khomri, en 2016.

C’est le premier test social pour Emmanuel Macron depuis son élection en mai. Mardi, plusieurs syndicats appellent à manifester dans toute la France contre la réforme du Code du travail menée par le gouvernement d’Édouard Philippe. Syndicats présents, secteurs concernés, perturbations dans les transports… Le point sur la mobilisation de mardi.

  • Qui appelle à manifester ?

Au total, près de 200 manifestations et 4.000 appels à la grève ont été recensés par la CGT pour mardi. La centrale sera notamment accompagnée par Solidaires, la FSU, le mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon, ainsi que par des organisations de jeunesse dont le syndicat étudiant Unef. Lequel refuse de défiler au côté de la France insoumise lors de la journée de mobilisation organisée par le parti de Jean-Luc Mélenchon, le 23 septembre prochain. Soit deux jours après une seconde journée de mobilisation organisée par la CGT. Du côté des absents de mardi, FO et la CFDT ont refusé de se joindre à la CGT, le premier syndicat estimant notamment que la réforme n'aura pas pour conséquence la casse du Code du travail.

  • Où auront lieu les manifestations ?

Le cortège principal défilera à Paris, depuis la place de la Bastille, à partir de 14 heures. De manière logique, des manifestations auront lieu dans les autres grandes villes de France comme Lyon, Marseille, Toulouse, Rennes ou Nantes. Mais également dans des dizaines de villes moyennes du territoire, comme lors de la mobilisation anti-loi El Khomri, en 2016.

  • Quels secteurs sont concernés ?

Les secteurs des transports et de l’énergie sont principalement concernés par des préavis de grève. D’autres secteurs sont concernés, comme dans le public : la CGT et Solidaires ont appelé à la mobilisation, rejointes par la FSU, très présente dans l'éducation. Il pourrait y avoir des enseignants, mais aussi des agents hospitaliers en grève. Les fédérations FO couvrant la Fonction publique hospitalière et la fonction publique territoriale ont aussi déposé un préavis de grève qui court du 11 septembre au 11 octobre "sous le signe de la résistance syndicale contre toutes les attaques subies" par les membres de ce secteur.

  • Combien de manifestants vont défiler contre cette réforme ?

"On a de très fortes remontées qui font entrevoir un 12 (septembre) de bon niveau. On se situe dans la fourchette haute des manifestations de la loi El Khomri", avance auprès de Reuters Jacques Eliez, membre de la direction confédérale de la CGT. Au plus fort des manifestations de 2016 contre la loi Travail portée par Myriam El Khomri, on comptait plus de 400.000 personnes dans les rues, selon le ministère de l'Intérieur. Selon la CGT, la mobilisation a même atteint 1,3 million de personnes le 14 juin 2016. Sauf que cette fois-ci, les autres centrales n’ont pas appelé à manifester, même si certaines de leurs fédérations et la base des militants pourraient décider de se joindre au mouvement. Officiellement, donc, FO, la CFDT ou encore la CFTC ne seront pas dans la rue contre la réforme.

 

Les perturbations à prévoir dans les transports

Les trafics des RER A et B, en Ile-de-France, seront perturbés dès lundi soir 20 heures et toute la journée de mardi. Sur la ligne A du RER, "la circulation de deux trains sur trois" est annoncée. L'interconnexion avec le réseau SNCF à Nanterre préfecture est maintenue. Concernant le RER B, il est prévu "qu'un train sur deux" circule avec un changement de train à la Gare du Nord. Les trafics des bus et des tramways devraient être eux "quasiment" normaux. Côté métros, aucune perturbation n'est à prévoir. En régions, certains TER seront affectés mais pas les TGV, précise la SNCF. Les fédérations CGT et FO des transports appellent aussi les routiers à faire grève. Le préavis déposé par l’Usac-CGT, premier syndicat de la Direction générale de l'Aviation civile (DGAC), ne devrait pas entraîner de perturbation dans le trafic aérien, selon l'Aviation civile.