Les climatosceptiques "sont les négationnistes du futur"

Pour Sebastian Copeland, les climatosceptiques sont des "négationnistes du futur".
Pour Sebastian Copeland, les climatosceptiques sont des "négationnistes du futur". © Europe 1
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Pour l'explorateur Sebastian Copeland, invité d'Europe 1 lundi matin, si la puissance politique et les industries peuvent agir pour le climat, l'essentiel des actions doivent être prises par les citoyens.
INTERVIEW

Ses photos sont exposées sur les grilles du jardin du Luxembourg jusqu'en janvier prochain, comme une alerte supplémentaire sur l'urgence écologique dont il faut prendre conscience. Après avoir parcouru et photographié 8.000 kilomètres sur la banquise en vingt ans, l'explorateur Sebastian Copeland a rappelé lundi matin sur Europe 1 qu'il "fallait arrêter" de "pointer le doigt vers quelqu'un d'autre" que nous, sociétés contemporaines, pour le dérèglement climatique.

"Une question d'engagement collectif". "Depuis vingt ans, il ne s'agit plus de regarder les politiques, aux gouvernements, aux industries", insiste le militant écologiste, deux jours après la tenue de marches pour le climat un peu partout en France. "Ils peuvent prendre des actions avec une ampleur plus grande, mais c'est une question d'engagement collectif. Ça dépend vraiment du public."

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Dans son viseur figurent les climatosceptiques, alors que le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) a publié la semaine dernière un rapport alarmant sur les effets du réchauffement climatique : "Ce sont des négationnistes du futur, c'est difficile d'avoir des arguments face à des gens qui refusent simplement la science, qui n'est pas une question d'opinions. C'est comme démentir la gravité, ce sont des faits qui se développent, qu'on les accepte ou pas."

La démographie en cause, selon lui. Selon Sebastian Copeland, la démographie est l'une des causes d'un dérèglement climatique sans cesse plus manifeste. "La contraception fait partie du problème. Les êtres humains se sont développés un peu comme un virus, on est beaucoup trop sur une planète qui ne peut plus subvenir à nos besoins."

De manière globale, le photographe refuse "la pensée binaire, cette segmentation de l'écologie et de la politique (…) complètement en décalage avec l'urgence écologique". Une urgence d'autant plus forte que ses clichés ne pourront sans doute pas être repris dans quelques années : "Les générations actuelles n'auront pas l'opportunité de retourner à pied sur la calotte glaciaire de l'Arctique."