Radars automatiques détruits : "Nous allons le payer au prix du sang", s'insurge Chantal Perrichon

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Alain Acco, édité par Anaïs Huet
Sur Europe 1, la présidente de la Ligue contre la violence routière appelle les "gilets jaunes" qui dégradent les radars automatiques à la responsabilité.

Depuis trois semaines et le début du mouvement des "gilets jaunes", les radars automatiques sont pris pour cibles. Plastifiés, repeints, dégradés, incendiés… Près de la moitié des radars installés sur les routes de France ont été mis hors service, a révélé Europe 1 lundi. Dans le Puy-de-Dôme, ce sont même 21 des 22 radars qui ont été détériorés au point de ne plus pouvoir flasher les automobilistes en excès de vitesse. 

Vers "une remontée du nombre de morts sur les routes". "Tout citoyen ne peut être qu'atterré devant cette casse systématique des radars", peste mardi sur Europe 1 Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. "Nous oublions que ces technologies ont sauvé 40.000 vies depuis 2003. Nous serons obligés de les remplacer bien évidemment. Nous le paierons économiquement, mais nous allons le payer au prix du sang, car il y aura une remontée du nombre de morts sur les routes", avertit-elle.

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"Devenez responsables". Pour la militante, le risque de voir certains automobilistes provoquer des accidents graves en ne surveillant plus leur vitesse sur des axes où ils savent que les radars ne fonctionnent plus, existe bel et bien. C'est pourquoi Chantal Perrichon lance un appel aux "gilets jaunes", et à tous ceux qui s'en prennent à ce matériel. "Devenez responsables ! Il y a des problèmes pour vivre au quotidien, mais ce n'est pas en détruisant les radars que ces problèmes seront réglés."