Quelque 200 manifestants pro-palestiniens rassemblés à Paris, sous forte surveillance policière

"Nous sommes là aujourd'hui pour dire 'Non à l'occupation et à la colonisation' et demander la levée immédiate du blocus de Gaza", a expliqué l'une des organisatrices de l'événement.
"Nous sommes là aujourd'hui pour dire 'Non à l'occupation et à la colonisation' et demander la levée immédiate du blocus de Gaza", a expliqué l'une des organisatrices de l'événement. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP
Des manifestants pro-israéliens se sont également invités, aux cris de "Islamistes, racistes, assassins".

Quelque 200 personnes étaient rassemblées samedi à Paris pour "célébrer la résistance palestinienne à l'occupation et à la colonisation" israélienne. La manifestation s'est tenue sur la place du Châtelet, dans le centre de la capitale, sous la surveillance de nombreux policiers qui en filtraient les accès.

"Nous sommes là aujourd'hui pour dire 'Non à l'occupation et à la colonisation' et demander la levée immédiate du blocus de Gaza", a expliqué Olivia Zemor, la présidente de l'organisation CAPJPO-EuroPalestine à l'origine de l'appel au rassemblement. "Nous ne sommes pas antisémites: nous sommes antifascistes, antisionistes et nous luttons pour l'égalité des droits alors que le peuple palestinien est privé de tous ses droits fondamentaux", a ajouté Jean-Claude Amara de l'association Droits Devant, qui avait également appelé à la mobilisation.

Manifestants pro-israéliens. Peu après le début du rassemblement, une centaine de manifestants pro-israéliens sont arrivés munis de drapeaux israéliens, aux cris de "Israël vivra" et "Islamistes, racistes, assassins" et se sont regroupés à proximité. Ils ont ensuite entonné l'hymne national israélien.

Pas de "menace grave de trouble à l'ordre public". Vendredi, la préfecture de police avait annoncé qu'elle n'interdisait pas cette manifestation malgré les inquiétudes exprimées notamment par la maire PS de Paris Anne Hidalgo et le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui redoutaient un rassemblement "antisémite". Saisie de demandes d'interdiction, la préfecture avait fait valoir que la déclaration préalable à la manifestation ne comportait "pas d'éléments d'appels publics et directs au racisme et à l'antisémitisme" et écarté "une menace grave de trouble à l'ordre public".

Une quarantaine d'associations s'étaient associées à l'appel au rassemblement, dont le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS). Ce mouvement milite en faveur d'un boycott économique, culturel mais aussi scientifique d'Israël jusqu'à la fin de l'occupation des Territoires palestiniens.