Quatre jours après la fusillade, les cours reprennent au lycée Tocqueville de Grasse

Les élèves du lycée Tocqueville de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, sont retournés en cours lundi matin dans une ambiance pesante.
Les élèves du lycée Tocqueville de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, sont retournés en cours lundi matin dans une ambiance pesante. © Valery HACHE / AFP
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avec AFP , modifié à
Quatre jours après la fusillade qui a fait cinq blessés, les cours reprennent lundi matin au lycée Tocqueville de Grasse, non sans appréhension. 

Les élèves du lycée Tocqueville de Grasse, dans les Alpes-Maritimes, sont retournés en cours lundi matin dans une ambiance pesante, quatre jours après qu'un de leur camarade a ouvert le feu dans l'établissement, faisant cinq blessés, dont le proviseur.

De l'appréhension. "Ça fait juste bizarre", explique Mathurin, 16 ans, élève de Première S dans ce lycée d'enseignement général de la périphérie de Grasse, qui a bonne réputation dans la région. Comme ses camarades, il a dû montrer son carnet de correspondance à la grille de l'établissement pour pouvoir entrer, une procédure habituelle dans l'établissement. Lundi matin, trois employés du rectorat faisaient cependant ouvrir les sacs au pied des escaliers menant à l'entrée principale. La rentrée étaient également surveillée par la police. De nombreux élèves, souvent peu loquaces, avouaient leur appréhension à retourner en cours quelques jours seulement après que Killian, un de leurs camarades de classe, a blessé en tirant des plombs au fusil à fusil à pompe quatre lycéens et touché le proviseur avec une arme de poing de calibre 22.

Un traumatisme bien présent. En garde à vue, Killian a déclaré aux enquêteurs qu'il voulait s'en prendre à un certain nombre d'élèves, entre 8 et 13 ou 14. Aucun des blessés ne faisaient partie de ses cibles prédéterminées. Des parents, qui n'ont pas voulu donner leur identité, sont venus lundi matin excuser leur fille, victime d'une crise d'angoisse dimanche soir et qu'ils ont dû conduire aux urgences de l'hôpital. Ils ont été reçus par la conseillère principale d'éducation (CPE). Carine, une assistante d'éducation, ne pouvait s'empêcher de raconter ce qu'elle a vécu jeudi. "Je l'ai mis sur ma page Facebook pour évacuer", souffle-t-elle. Elle a assisté à presque toute la scène et participé à l'évacuation des élèves. "Je l'ai vécu en direct. Ce week-end, ça allait. (...) Ce qui fait du bien, c'est qu'une maman m'a remercié d'avoir sauvé sa fille", confie-t-elle.