Neige, verglas, avalanches...L'alerte levée dans les Pyrénées

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Benjamin Peter et Walid Berrissoul avec Chloé Pilorget-Rezzouk et AFP , modifié à
MÉTÉO - L'alerte orange a été levée lundi matin par Météo France. 3.000 foyers sont toujours privés d'électricité. 

L’info. La vigilance orange "pluies abondantes, inondations, neige, verglas et avalanches" a été levée, lundi matin, sur les cinq départements de la chaîne montagneuse des Pyrénées, a annoncé Météo-France. 

Niveau 4. Après avoir été placé à l’indice 5, son niveau maximal, le risque d'avalanches sur l’ensemble du massif pyrénéen a été abaissé au niveau 4 sur les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, de l'Ariège, de la Haute-Garonne et des Pyrénées-Orientales.

Attention toutefois aux avalanches. Même si la vigilance est levée, le risque d'avalanches persiste. Selon les prévisionnistes, "compte tenu des fortes épaisseurs de neige encore non consolidées, un départ isolé d'une avalanche de grande ampleur n'est pas à exclure. A noter également que le risque de déclencher une avalanche au passage d'un skieur restera généralisé ce lundi".

Des foyers privés d'électricité. 3.000 foyers étaient lundi matin privés d'électricité dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques. En début de matinée lundi, ERDF comptait 2000 foyers sans électricité entre Bagnères-de-Bigorre et Lourdes ainsi qu'au dessus d'Argelès-Gazost, dans les Hautes-Pyrénées. Dans les Pyrénées-Atlantiques, c'est surtout les habitants de la vallée d'Aspe qui sont touchés.

Les stations restent fermées. Les préfectures des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées maintiennent par précaution l'interdiction d'accès aux stations de sport d'hiver pour la journée de lundi.

Des stations de ski coupées du monde. En 48 heures, plus de deux mètres de neige sont tombés. A la station de ski Saint-Lary, dans les Hautes-Pyrénées, impossible de monter et surtout de descendre en voiture, lundi très tôt, car le risque d’avalanches demeure trop élevé. Catherine, qui devait retourner travailler à Bordeaux, a donc dû reporter son retour : "L’hôtel nous a gardé, ils ont de quoi nous loger, donc on va camper à l’hôtel. Voilà, on attend. On a déjà prévenu le boulot et on va essayer d’organiser la semaine un peu autrement."

Mais d’autres n’ont malheureusement pas le choix, comme Julien. Le jeune homme doit passer un examen de médecine, dans la matinée, à Toulouse. Il a du abandonner sa voiture sur place : "On est obligé de descendre en téléphérique. Et après de se débrouiller, s’il y a des amis qui sont en bas ou essayer de trouver des covoiturages… C'est au petit bonheur la chance pour pouvoir rentrer chez soi." Les véhicules sont complètement recouverts par la neige. Alors pour s’occuper, Sébastien commence à dégager l’énorme bloc qui est sur le toit de sa voiture. "Il faut compter un bon 40 cm quand même, et encore j’en ai enlevé", s’exclame le jeune homme. "C’est énorme, impressionnant. Je n’avais jamais vu ça." Comme beaucoup, il va devoir prendre son mal en patience pour redescendre de la station : "On attend les instructions, on n’a pas le choix."