Puy-de-Dôme : la solidarité en marche pour sauver un village de la faillite

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Le budget de fonctionnement du village n'était pas suffisant pour rembourser le Fonds (illustration). © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP
Le Département est venu en aide à une commune qui ne pouvait pas rembourser la somme de 148.894 euros au Fonds de garantie des victimes du terrorisme et d'autres infractions.

SOS entendu ! Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme a proposé lundi de voter une subvention exceptionnelle de 100.000 euros à la commune d'Olloix, condamnée à en verser près de 150.000 au Fonds de garantie des victimes, une note impossible à régler pour ce village de 317 âmes. "C'est une totale surprise ! Cette subvention nous donne le droit d'être optimiste alors que la survie de la commune était en jeu", a réagi Philippe Marc-Chandèze, maire d'Olloix dont le budget de fonctionnement est de 200.000 euros... et qui a été condamné par la justice, à l'automne, à rembourser la somme de 148.894 euros au Fonds de garantie des victimes du terrorisme et d'autres infractions (FGTI).

L'agent municipal se retourne contre la commune. Une facture bien trop lourde pour les finances municipales, qui correspond à la moitié des indemnités versées au cantonnier d'Olloix et à ses proches par le FGTI, après une sanglante agression au fusil de chasse dont l'employé municipal avait été victime en 2004 : il s'était fait tirer dessus après avoir coupé l'eau chez un habitant qui accumulait les impayés. L'agresseur étant sans le sou pour indemniser sa victime, le Fonds de garantie avait pris le relais. Le cantonnier s'était alors retourné contre sa commune car il a été blessé dans l'exercice de ses fonctions. A ce titre, son employeur avait obligation de le protéger et, si le cas se présentait, de réparer le préjudice résultant d'une agression.

La solidarité des collectivités. Face à cette situation, Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, "a décidé de proposer le vote d'une subvention exceptionnelle de 100.000 euros à la commune d'Olloix, lors de la prochaine session publique des 13 et 14 mars". "Ce matin même, ignorant la nouvelle, nous avons commencé à discuter avec le Fonds de garantie d'un éventuel échelonnement des paiements sur au moins 10 ou 12 ans", explique le maire. Déjà, la situation dramatique d'Olloix avait ému d'autres édiles du Puy-de-Dôme. L'Association des maires ruraux du département (ADMR63), notamment, bat depuis plusieurs jours le rappel pour que les communes votent des aides.