Projet d'attentat déjoué : quatre proches de Reda Kriket placés en garde à vue

Quatre hommes ont été  interpellés dans trois départements différents
Quatre hommes ont été interpellés dans trois départements différents © THIERRY ZOCCOLAN / AFP
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avec AFP
Les enquêteurs doivent encore établir l'implication des quatre hommes, âgés de 25 à 37 ans, dans le projet d'attentat.

Quatre proches de Reda Kriket, soupçonné par la justice anti-terroriste d'avoir projeté un attentat en France, ont été interpellés en début de semaine et placés en garde à vue, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

Quatre arrestations. Les policiers de l'antiterrorisme ont interpellé lundi quatre hommes à Athis-Mons (Essonne), Courbevoie (Hauts-de-Seine) et Roubaix (Nord), dans le cadre de l'enquête visant Reda Kriket. Celui-ci a été mis en examen le 30 mars 2016 notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, détention d'armes et fabrication d'explosifs en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste.

Des liens encore flous avec le projet d'attentat. Selon des sources proches de l'enquête, magistrats et enquêteurs cherchent à préciser la "nature des liens" unissant ces quatre hommes âgés respectivement de 25, 26, 35 et 37 ans, avec l'ex-braqueur converti au djihadisme. Avaient-ils connaissance du projet de Reda Kriket ? Y ont-ils apporté leur concours ? D'autres interpellations ont déjà eu lieu dans ce dossier en Belgique et aux Pays-Bas

Un attentat sans doute prévu pendant l'Euro. Soupçonné de s'être rendu en Syrie comme son complice présumé Anis Bahri fin 2014-début 2015, Reda Kriket a été interpellé le 24 mars 2016 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), avant que les policiers ne découvrent un arsenal dans un appartement d'Argenteuil (Val d'Oise), deux jours après les attentats de Bruxelles.

L'arrestation de ce trentenaire au passé de braqueur avait "permis d'éviter la commission d'une action d'une extrême violence par un réseau terroriste prêt à passer à l'acte", avait indiqué le procureur de Paris François Molins. Le gouvernement avait précisé le 19 juillet 2016 que Reda Kriket avait voulu "sûrement" viser l'Euro-2016 de football organisé en France.