Procès Stern : la double personnalité du banquier

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Au troisième jour du procès de Cécile Brossard, deux témoignages ont jeté un éclairage nouveau sur la personnalité d’Edouard Stern.

Le procès Stern a mis en lumière vendredi la part sombre de la personnalité du banquier assassiné en 2005. Banquier virtuose et père exemplaire le jour, selon ses amis et ses proches, Edouard Stern a été décrit par deux témoins de sa vie privée comme un "goujat" "calculateur, manipulateur et névrosé".

"Ils ont tous les deux perdu les pédales. Tout le monde a vu l’escalade, mais personne n’a rien fait", a expliqué à la barre un homme qui avait fait des travaux dans la maison de Cécile en France. "Je l’avais dit : c’est l’un ou l’autre, ça finira comme ça", a-t-il ajouté.

Fabienne Le Moal, envoyée spécial d’Europe 1 à Genève, a assisté à l’audience vendredi. L’image d’Edouard Stern y a été sérieusement égratignée :

 

 

Le galeriste parisien "Bob", qui a permis la rencontre entre Edouard Stern et Cécile Brossard, a témoigné de la "souffrance morale" de cette dernière, en butte à une "passion hors norme". Pour lui, le banquier était en proie à une "névrose de possession". "Il la poursuivait, la harcelait, elle et tous ceux qui étaient autour d'elle : c'était infernal."

Deuxième témoin appelé à la barre par la défense, une jeune femme russe a assuré avoir eu des relations sexuelles avec le banquier et sa maîtresse, "pour faire plaisir" à son amie Cécile Brossard, qui le lui avait expressément demandé.

Au cours de ces ébats, a-t-elle raconté, Edouard Stern lisait un magazine qui comportait le "classement des 100 personnes les plus riches" du monde. "Il était un peu déçu de ne pas être dedans", a rappelé la jeune femme, déclenchant un fou rire dans l'assistance. Avant de quitter la salle, en adressant un clin d'œil amical à Cécile Brossard.