Procès Pérol : 2 ans avec sursis et 30.000 euros d'amende requis en appel contre l'ancien conseiller de Sarkozy

En première instance, l'ancien secrétaire général adjoint de Sarkozy avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, pour qui aucune des charges retenues par l'accusation n'apportait la preuve de cette infraction.
En première instance, l'ancien secrétaire général adjoint de Sarkozy avait été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, pour qui aucune des charges retenues par l'accusation n'apportait la preuve de cette infraction. © AFP
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avec agences , modifié à
Le parquet général a requis jeudi la condamnation à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende contre le président du directoire de BPCE, poursuivi en appel pour prise illégale d'intérêts lors de sanomination à la tête du groupe.

Le parquet général a requis jeudi la condamnation à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende de François Pérol, président du directoire de BPCE, poursuivi en appel pour prise illégale d'intérêts lors de sa nomination à la tête du groupe. Il a également demandé que soit prononcée à son encontre une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique, comme le parquet financier l'avait requis en première instance.

Ancien secrétaire général adjoint de l'Élysée. L'avocat général a toutefois émis des réserves quant à la pertinence de cette peine complémentaire, François Pérol ayant démissionné de la fonction publique. François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée auprès de Nicolas Sarkozy, avait été relaxé en première instance. Le Parquet national financier (PNF) avait alors fait appel.

Pérol assure n'avoir eu "autorité décisionnelle". Il est soupçonné d'avoir été associé "de manière étroite" aux négociations sur la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne avant de prendre en 2009 la tête de BPCE. Or la loi impose aux fonctionnaires et agents de l'administration publique un délai de carence de trois ans avant de rejoindre une entreprise sur laquelle ils ont formulé des avis et propositions.

Il conteste toute prise illégale d'intérêts, assurant n'avoir eu aucune "autorité décisionnelle" à l'Elysée.