Procès Merah : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre le frère du tueur

Abdelkader Merah est jugé pour complicité dans les tueries commises en 2012 par son frère.
Abdelkader Merah est jugé pour complicité dans les tueries commises en 2012 par son frère. © Benoit PEYRUCQ / AFP
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avec AFP , modifié à
La réclusion criminelle à perpétuité a été requise lundi contre le frère de Mohamed Merah, auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012, pour complicité.

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise lundi contre Abdelkader Merah, qui comparaît devant la cour d'assises de Paris pour "complicité" dans les assassinats perpétrés par son frère Mohamed en mars 2012 à Toulouse et Montauban. 

Peine de sûreté de 22 ans. L'avocate générale Naïma Rudloff a demandé à la cour d'assortir cette condamnation d'une peine de sûreté de 22 ans. Elle a par ailleurs réclamé 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté des deux tiers à l'encontre du deuxième accusé, Fettah Malki, jugé pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". La représentante du ministère public a en outre demandé à la cour l'inscription des deux condamnations au Fijait (Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes).

Accusés de complicité. Abdelkader Merah, 35 ans, est accusé d'avoir "sciemment" facilité "la préparation" des crimes de son frère en l'aidant à dérober un scooter et à acheter un blouson qui ont été utilisés lors des faits. Il est également accusé d'avoir participé "à un groupement criminel affilié à Al-Qaïda prônant un islamisme djihadiste (...) en appliquant à lui-même et à son frère Mohamed les recommandations de cette organisation dont il possédait les enseignements et les conseils opérationnels". La justice reproche à Fettah Malki, 34 ans, d'avoir fourni à Mohamed Merah un gilet pare-balles, un pistolet-mitrailleur et des munitions utilisés par le tueur.

Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah a assassiné trois militaires, trois enfants et un enseignant juifs à Toulouse et Montauban, avant d'être abattu le 22 mars dans son appartement par le Raid, une unité d'élite de la police, à l'issue d'un siège de 32 heures suivi par les médias du monde entier.