Procès Merah : des avocats de familles de victimes demandent la diffusion des images des assassinats

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avec AFP
La diffusion de ces images pourraient se faire à huis clos, selon le président de la cour d'assise. 

Des avocats de familles des victimes de Mohamed Merah, dont le frère comparaît pour "complicité" devant la cour d'assises de Paris, ont demandé mardi la diffusion des images des assassinats filmés par le tueur au scooter.

"Indispensable", pour les familles des victimes. "Nous souhaitons le visionnage des images de la caméra GoPro, pour qu'au-delà de toute interprétation, on voit ce qui s'est passé", a expliqué à l'audience Olivier Morice, avocat de la famille d'un des militaires assassiné par Mohamed Merah. "Ce sont nos clients qui souhaitent ce visionnage", a-t-il précisé. L'avocat Samuel Sandler, père et grand-père de trois victimes de l'école juive, a approuvé la demande : "Il nous semble indispensable que ce visionnage puisse avoir lieu".

Un huis clos possible ? Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah a assassiné sept personnes à Toulouse et Montauban, avant d'être abattu le 22 mars dans son appartement par des policiers d'élite du Raid. Le tueur a filmé l'ensemble de ses actions avec une caméra fixée sur son torse avec un harnais. "Il y a trois possibilités", a résumé à l'audience le président Franck Zientara. "Soit on diffuse les images dans la salle, soit on le fait à huis clos, les parties civiles pouvant partir, soit on tient à la disposition des juges un album photos" tiré des films.

"On a bien conscience qu'en filmant ses actes, Merah souhaitait laisser une trace derrière lui et on ne veut pas donner cette victoire à l'assassin. Mais il nous semble qu'une diffusion à huis clos peut être un bon compromis", a fait valoir un troisième avocat de la partie civile. Olivier Morice s'est lui prononcé pour une diffusion dans la salle d'audience, de même qu'un avocat de la défense pour qui "la règle" doit être une diffusion "publique".

Le président a indiqué que la cour prendra sa décision le 19 octobre à l'issue d'un débat entre les parties au procès.