En 2013, Fiona, 5 ans avant sa disparition. Devant les micros et les caméras, sa mère avait menti, demandant de l'aide pour la retrouver alors que la fillette était déjà morte. 0:45
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Jean-Luc Boujon et O.G
Alors que le procès des assassins présumés de la petite Fiona s'est ouvert lundi devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme, le père biologique de la fillette attend de savoir où est enterré le corps de son enfant.

Accusés d'avoir causé en 2013 la mort de Fiona, alors âgée de 5 ans, Cécile Bourgeon, la mère de la fillette et Berkane Maklouf, son ex-beau-père, sont jugés depuis lundi devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme. Dès le premier jour du procès, les ex-amants ont reconnu avoir porté des coups mais nient avoir tué l'enfant. Alors qu'était examinée la personnalité du beau-père de Fiona, un homme violent avec les femmes et accro aux drogues, Nicolas Chafoulais, le père biologique de la fillette a cru percevoir un certain trouble chez les accusés quand un témoin a évoqué un chemin de randonnée. 

"Il y a eu une réaction claire et distincte". Présent au premier rang, face au box des accusés, Nicolas Chafoulais attend des réponses. Son ancienne compagne, Cécile Bourgeon avait menti devant les micros et les caméras, demandant de l'aide pour retrouver sa fille de 5 ans, alors que celle-ci était déjà morte et enterrée depuis plusieurs jours dans les bois. De ce procès, il attend des explications et surtout, de savoir où a été enterré le corps de Fiona. Car le couple Makhlouf-Bourgeon semble incapable de se souvenir de l'endroit exact où celui-ci a été placé. "Quand un témoin a parlé de Volvic, ça a beaucoup bougé dans le box des accusés, par rapport à des chemins de randonnée", raconte Nicolas Chafoulais.

Lundi, un témoin a en effet évoqué à la barre un chemin de randonné près de la station thermale de Volvic. "Il y a eu pas mal d'agitation et Mme Bourgeon a cherché le regard de son ex-compagnon alors que toute la journée, ils ne se sont pas regardés et se sont encore moins parlé", reprend le père de Fiona. "Moi, je veux savoir où est ma fille. Et ce qu'ils lui ont fait exactement. Où ils l'ont mise", implore-t-il. "Pour qu'elle puisse être enterrée et sur Volvic, il y a eu une réaction qui a été claire et distincte".

"Je suis prêt à tout entendre". Parlant de son ex-compagne, il conclut : "Va falloir à un moment ou un autre qu'on sache la vérité, qu'elle dise ce qu'il s'est passé. Je suis prêt à tout entendre. Je suivrai tout, je serai là tous les jours".

Mardi, c'est la personnalité de Cécile Bourgeon qui va être examinée par la cour.