Procès de Sisco : pas de recours contre le rejet de la demande de dépaysement

L'avocat Philippe Ohayon ne fera pas de recours contre le rejet de la demande de dépaysement.
L'avocat Philippe Ohayon ne fera pas de recours contre le rejet de la demande de dépaysement. © AFP
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avec AFP , modifié à
Il n'y aura pas de recours contre le rejet de la demande de dépaysement, ont annoncé les avocats d'un des frères marocains poursuivi dans le procès de Sisco. 

Les avocats d'un des frères marocains poursuivi pour son implication présumée dans la rixe de Sisco ne déposeront pas de recours contre le rejet de leur demande de dépaysement du procès, a-t-on appris jeudi auprès de l'un d'eux.

"On prendra acte de la décision". "Il n'y aura pas de recours, on prend acte de la décision", a déclaré Philippe Ohayon. Le procès de la rixe, qui avait attisé les tensions en Corse, va donc se tenir comme prévu jeudi à partir de 15 heures. Dans la matinée, le procureur général de Bastia avait rejeté une demande de dépaysement déposée par les avocats d'un des frères.  En refusant l'hypothèse d'un procès loin de Bastia, a priori sur le continent, le procureur général Franck Rastoul a rejeté l'argumentaire des avocats, qui invoquaient la "sérénité des débats", la "sûreté des prévenus" et "l'immixtion du politique" dans cette affaire.

Un dépaysement pas suffisamment motivé. Dans sa décision, selon une source proche du dossier, Franck Rastoul reconnaît que l'affaire a suscité des débats "polémiques", mais que les réactions et les manifestations qui ont suivi les échauffourées ne suffisent pas à motiver un dépaysement. Le procureur général estime même que le maintien de l'audience au niveau local est "opportun", toujours selon cette même source.

La violente bagarre du 13 août, qui avait opposé des familles marocaines de Corse à des villageois de Sisco, avait échauffé les esprits et entraîné notamment une manifestation tendue dans un quartier populaire de Bastia, le lendemain.